Une quizaine de sidérurgistes, dont l‘ancien directeur de l’unité PMA et des témoins à charge, ont été convoqués et auditionnés, hier, par un magistrat instructeur près le pôle pénal économique et financier de Sidi M’Hamed d’Alger, dans le cadre de plusieurs affaires. Parmi elles, le dossier du «vol d’équipements de sécurité» au niveau du magasin de l’entreprise Sider El Hadjar de Annaba.
La valeur du préjudice est estimée à quelque 14 millions de dinars, avons-nous appris de la direction générale. Le forfait a été commis durant la période où le complexe Sider El Hadjar était sous la direction générale de Maatallah Chemseddine. Et c’est Djamila Labiod, alors présidente du conseil d’administration (PCA) de Sider El Hadjar, qui avait ordonné un audit pour déterminer avec exactitude la valeur des équipements disparus dont les pièces comptables confirment la réception.
«C’est suite à un audit que le pot aux roses fut découvert. Les différentes opérations de comptage ont, toutes, donné lieu à la disparation de plusieurs milliers d’équipements de sécurité destinés aux sidérurgistes. Leur valeur est estimée à quelque 14 millions de dinars. Ce forfait remonte à 2019, du temps de l’ancien directeur du magasin qui, actuellement, réside en France» avaient confirmé des cadres de Sider El Hadjar.
Au lendemain de l’annonce des conclusions de l’audit, l’ancien directeur général de Sider El Hadjar, Réda Belhadj, qui avait succédé à Chemdeddine Maatalla, avait déposé plainte pour vol.
Depuis, l’affaire n’a connu aucune suite. Il a fallu attendre l’arrivée, en mars 2023, des inspecteurs relevant de l’Inspection générale des services de l’Etat et des collectivités locales, organe placé sous l’autorité du président de la République, pour que le dossier soit depoussieré et instruit non pas à Annaba mais par le Pôle pénal économique et financier de Sidi M’Hamed d’Alger.
La direction générale de Sider El Hadjar a été saisie alors à l’effet de suspendre de leurs fonctions les cinq employés cités directement dans cette affaire, avec interdiction d’accès à l’usine, dont un élu et président de la commission d’agriculture à l’Assemblée populaire de la wilaya (APW) de Annaba. Accusé principal dans cette affaire, le directeur du magasin est actuellement en fuite à l’étranger (France).
Par ailleurs, les enquêtes économiques se poursuivent au niveau de la 8e Chambre du pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed dont les mis en cause ont été auditionnés au préalable par les limiers du service central de lutte contre le crime organisé de Saoula (Alger).
Rappelons que ce dernier est chargé de mener des investigations en matière de crime organisé, de terrorisme, d’actes subversifs et de lutte contre le crime économique et financier, en coordination avec les partenaires sécuritaires et les autres services nationaux spécialisés. Il représente un acquis important, venant s’ajouter aux efforts consentis pour garantir la sécurité et la sérénité, deux facteurs permettant la réalisation de la stabilité et la protection de l’économie nationale. A suivre…