L ’alimentation en eau potable dans la capitale connaîtra une amélioration durant le mois sacré de Ramadhan, a affirmé le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Karim Hasni. Intervenant devant la commission de l’habitat, de l’équipement, de l’hydraulique et de l’aménagement du territoire de l’APN, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, M. Hasni a précisé que «les capacités productives quotidiennes de la wilaya d’Alger passeront de 750 000 m3/jour à 850 000 m3/jour durant le mois de Ramadhan, en attendant d’atteindre 900 000m3/jour en été».
Concernant la faible pluviométrie enregistrée en raison des changements climatiques, le ministre a indiqué que la sécheresse qu’a connue l’Algérie l’année dernière à l’instar de plusieurs pays du monde était à l’origine de la baisse du niveau d’eau dans 22 barrages. Il s’agit, selon le ministre, de cinq barrages dans l’ouest du pays, six dans le bassin du Chélif, huit dans le centre et trois barrages dans la région est.
Cette situation a influé sur l’approvisionnement de la population en eau potable au niveau de 20 wilayas, 10 au Centre, 6 à l’Ouest, et 4 à l’Est. Dans ce contexte, le ministre a indiqué que les eaux superficielles sont exploitées à hauteur de 50% dans plusieurs wilayas. Et d’ajouter: «Cette situation a induit en général la réduction de la quantité d’eau produite au quotidien passée de 9,9 millions m3/jour en 2020 lors de l’application du système de distribution 24/24h, à 9,1 millions m3/jour, soit un déficit de 800 000 m3/jour.
Pour sécuriser les vingt wilayas les plus touchées par le déficit hydrique, la tutelle a recouru à un programme d’urgence prévoyant l’exploitation de ressources supplémentaires à partir des eaux souterraines, à travers la réalisation de 800 puits, dont la moitié est entrée en service, tandis que 400 puits sont en cours de réalisation à un stade très avancé».
En dépit des efforts déployés pour fournir des ressources supplémentaires dans ces wilayas, les différences entre les wilayas persistent toujours, selon le ministre, qui a souligné la nécessité d’y remédier par la «solidarité hydrique» entre wilayas. A cet égard, il a expliqué que ce processus a été engagé dans la région du Centre, en ce sens que l’approvisionnement en eau du barrage de Koudiat Asserdoune sera limité aux wilayas de Tizi Ouzou, Boumerdès, Bouira et M’Sila, sans oublier Alger. Il en va de même pour le barrage de Taksebt, qui alimentera principalement les communes de Tizi Ouzou et Béjaïa, tandis que les eaux du barrage de Ghrib, qui alimentaient indirectement la capitale, seront affectées à l’alimentation des communes de Médéa et Aïn Defla. Cette mesure s’explique par le fait que la capitale recourt désormais aux eaux souterraines et au dessalement de l’eau de mer.