Adel Amrouche est un entraîneur algérien au parcours atypique. A 55 ans, il a fait le tour de la question en matière de coaching. Il compte 31 ans d’expérience dans le domaine technique et managérial.
L’enfant de Kouba, où il est né le 7 mars 1968, s’est orienté très jeune vers le métier d’entraîneur. Après sa sortie de l’Institut des sports d’Alger, il s’est installé en Belgique pour parfaire ses connaissances dans le domaine de l’entraînement. La Fédération royale belge lui offre cette possibilité qu’il a, bien sûr, saisi. Avec le diplôme UEFA-Pro en poche, il a rejoint le giron technique de la FRBF qui lui a ouvert beaucoup de perspectives.
Il avait dans les gènes la passion d’entraîner, de partager et de diriger des footballeurs. Il l’avait acquise lors de sa formation au RC Kouba où il a effectué une grande partie de sa carrière avant de porter les couleurs de l’OMR, du CRB et de la JSK. Une fois la parenthèse de joueur fermée, il s’est lancé dans celle d’entraîneur qu’il a entamée en 1992 au sein d’un petit club belge. Pendant 8 ans, il était en responsabilité à la tête de clubs belges comme entraineur, directeur technique, directeur général.
A 32 ans, il a fait le grand saut en posant ses valises en République démocratique du Congo (RDC) où il a signé un contrat de 4 ans avec Motema Pembe. L’expérience a été enrichissante. La Guinée équatoriale l’a sollicité à la fin de son contrat avec Motema Pembe. Il est resté un an avant de faire cap vers Lousk.
La saison suivante (2005-2006), il est retourné au Motema Pembe comme manager général. La Saint Gilloise (Belgique) lui a fait appel comme directeur technique (2006-2007). La destination Afrique l’a de nouveau capté et il est parti au Burundi, comme sélectionneur (2007-2012). Sa réputation a traversé les frontières africaines et c’est ainsi que la fédération kényane lui a déroulé le tapis. A Nairobi, il a fait du bon travail salué par les spécialistes locaux. Il est devenu, par la force des choses, un globe trotter.
Entre 2016 et 2022, il est passé par l’USM Alger, la Libye, le MC Alger, le Botswana et le Yémen, la dernière sélection qu’il a entraînée avant de poser ses valises en Tanzanie (2023) avec un contrat de 4 ans. Ironie de l’histoire, son chemin va de nouveau croiser celui de l’équipe nationale qu’il a rencontré dans les éliminatoires de la CAN 2022. Interrogé sur les objectifs que lui a assigné la fédération tanzanienne, Adel Amrouche déclare : «Les objectifs sont raisonnables. La fédération et le ministère des Sports veulent qu’on mette en place un programme de développement en rapport avec les moyens existants. C’est un projet qui tient la route.
La sélection est en phase de reconstruction. Nous sommes à la recherche de joueurs prometteurs. Nous devons compter sur les joueurs locaux uniquement à la différence des clubs, par exemple, qui alignent beaucoup de footballeurs étrangers. La réglementation le permet. C’est plus difficile pour faire changer la nationalité sportive à des joueurs qui jouent un peu partout en Europe et qui ont la double nationalité. Nous sommes en train de préparer la double confrontation avec l’Ouganda.» Interrogé sur le match contre l’Algérie, Adel Amrouche répond : «C’est un peu loin et je ne veux pas me mettre la pression. A chaque jour suffit sa peine.»
D’ici là, il n’est pas exclu que deux entraîneurs algériens le rejoignent au niveau du staff. Il compte faire appel à Fouad Bouali et Amine Acimi pour le seconder dans sa tâche. Ce sera, probablement, un staff aux couleurs algériennes. En attendant, il s’inquiète des conditions de la préparation de la double confrontation contre l’Ouganda, dont la première manche se jouera en Egypte.