Déférée jeudi dernier au tribunal de Biskra pour être présentée devant un juge en comparution directe pour répondre à l’accusation de «fraude caractérisée dans un examen officiel via un moyen numérique», une jeune enseignante a été condamnée à deux ans de prison ferme et immédiatement incarcérée dans un établissement pénitentiaire en application d’un mandat de dépôt émis à son encontre à l’issue du procès, a-t-on appris.
Cette affaire a éclaté suite à une plainte déposée auprès de la 6e sûreté urbaine de la ville de Biskra par le chef d’un centre d’examen du BEM, accusant cette enseignante faisant partie du personnel de surveillance des épreuves d’avoir commis un grave acte de fraude en photographiant avec son téléphone portable des sujets pour les publier sur des plateformes électroniques dès l’ouverture des plis cachetés et la distribution des copies aux élèves.
Ouverte en coordination avec un magistrat instructeur, l’enquête a permis de corroborer les faits imputés à l’enseignante en question, laquelle a été entendue et son smartphone saisi pour être soumis à une analyse technique poussée par des agents de la brigade anti-cybercriminalité de la police judiciaire de Biskra.
L’appareil téléphonique de dernière génération, bien que «nettoyé» par la concernée, a gardé dans sa mémoire interne toutes les traces des manipulations délictueuses perpétrées par la mise en cause.
Cette dernière a publié des images des sujets d’examen dans des groupes cryptés et fermés d’amis formés sur des réseaux sociaux identifiés, est-il précisé dans un communiqué de la direction de la sûreté de la wilaya de Biskra.