Jeudi 6 avril, vers 16h30, un accident spectaculaire s’est produit sur le boulevard de la Soummam, à proximité de la cité Les Mimosas, en allant vers la cité Boussouf à Constantine, quand un bus de transport du personnel d’un laboratoire pharmaceutique est entré en collision avec un véhicule de marque Peugeot 307.
Le choc était tellement violent que l’avant de la voiture a été complètement endommagé, alors que le bus a défoncé le trottoir pour terminer sa course dans un talus. Ces images sont devenues courantes en ce mois de Ramadhan où l’excès de vitesse et les manœuvres dangereuses sur les routes sont devenus la règle sur les routes. Des actes que rien ne justifie, même si de nombreux conducteurs poussent l’audace jusqu’au bout par une précipitation et une nervosité inexplicables.
Pourtant, les campagnes de sensibilisation n’ont pas cessé pour expliquer à ces chauffards que de tels comportements peuvent leur coûter leur vie et celle des autres. Pour preuve, en 15 jours, les services de la Protection civile ont enregistré 10 accidents, dont plusieurs d’entre eux étaient mortels, et sont tous les conséquences des excès de vitesse qui induisent un mauvais contrôle du véhicule, en raison d’une défaillance dans le véhicule ou un non-respect du code de la route, notamment en matière de priorité. Et puis d’un coup, l’engin dérape dans un virage, se renverse ou entre en collision avec un autre.
Ainsi, dans les 10 accidents enregistrés, l’on a recensé 29 blessés, dont 21 dans un état grave, alors que l’on déplore la mort de trois personnes, dont un enfant de six ans décédé lors de la collision entre deux voitures survenue sur l’autoroute Est-Ouest au niveau de l’échangeur de Sissaoui. Le décès le plus spectaculaire a été celui du conducteur d’un camion à benne de collecte des ordures qui a chuté depuis le pont Salah Bey en arrivant à l’échangeur menant vers Bab El Kantara.
On a relevé aussi une fréquence des cas de dérapage qui se terminent contre une balise, un arbre ou par une chute depuis un pont, comme c’est le cas au niveau du pont situé à la fin de la route de Massinissa, juste à l’entrée de la zone Palma, juste après un virage que des chauffeurs abordent à grande vitesse. Il est à noter aussi que les cas d’excès de vitesse sont enregistrés à longueur de journée sur plusieurs axes routiers, notamment sur la RN3 au lieudit Rahala, le boulevard de la Soummam à proximité de la cité Les Mimosas, la RN5 en direction de Aïn S’mara, mais surtout sur le pont Salah Bey où il est vivement souhaitable que les services de la sûreté de wilaya installent des radars pour «épingler» les fous du volant qui sèment la mort sur nos routes. Des radars que l’on ne voit plus sur les routes depuis un bon moment.