Accidents de la circulation : L’hécatombe sur nos routes

13/08/2023 mis à jour: 03:43
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Le terrorisme routier continue d’endeuiller des familles algériennes. 

En dépit de toutes les actions engagées pour réduire un tant soit peu l’hécatombe, les accidents de la route continue de provoquer des carnages à travers le territoire national. 

Qu’il s’agisse d’accidents de la circulation en zones urbaines ou au niveau des autoroutes, la principale cause des accidents, souvent mortels, est le facteur humain. Le nombre des victimes des accidents de la route a connu, ces derniers mois, une hausse vertigineuse. 

Rien que pour ces dernières 48 heures, 17 morts et 461 blessés sont dénombrés à travers plusieurs wilayas du pays. Le bilan le plus lourd, selon la Protection civile, a été enregistré au niveau de la région de Djelfa avec 6 personnes décédées suite à une collision entre un véhicule taxi et un camion dans la commune d’Ain Oussara. 
 

Entre le 1er et le 7 août, 12 personnes ont trouvé la mort et 416 autres ont été blessées dans 348 accidents de la route survenus en zones urbaines. Le chef du bureau de communication au Centre d'information et de coordination routière de la Gendarmerie nationale (GN) a fait état d'une hausse de près de 50% des accidents de la circulation lors des cinq premiers mois de 2023 par rapport à la même période de l'année écoulée. Au mois de juin, les services et unités de la GN ont enregistré «3591 accidents ayant fait 1116 morts et 5326 blessés» à travers le territoire de compétence. Quelles sont les causes des accidents de la route ? 

Une question récurrente qui revient à chaque drame. Le doigt est à chaque fois pointé en direction du facteur humain comme étant la principale cause dans plus de 97% des accidents induits, notamment, selon les services de la Sûreté nationale, «par le non-respect du code de la route et de la distance de sécurité, l’excès de vitesse, la fatigue, le manque de concentration au volant, l’usage du téléphone portable, la prise de médicament outre les autres facteurs liés à l’état du véhicule». Des facteurs qui ont un rapport direct avec le comportement psychologique et physique des conducteurs. 
 

L’engouement des jeunes, notamment, pour les deux-roues, est également l’autre facteur à l’origine d’accidents mortels. Dimanche dernier, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi a évoqué ce fléau en accusant «des saboteurs» d’être derrière certains accidents. En présidant la cérémonie d’installation du nouveau président de la cour d’Alger et du procureur général au sein de la même cour, il a d’ailleurs promis de protéger les droits des citoyens et de se dresser contre quiconque tenterait de porter atteinte à ces droits. 

Pour les spécialistes, il est important aujourd’hui pour enrayer cette spirale d’activer le permis à point, l’aménagement d’espaces de détente au profit des conducteurs, tout particulièrement dans les régions du sud du pays. L’on insiste également sur le fait que la signalisation et les balises fluorescentes font parfois défaut. Il faut donc y remédier ainsi que la multiplication de campagnes de sensibilisation avec la participation des secteurs concernés. 

Beaucoup d’experts recommandent la mise en place d’une entreprise publique dotée de moyens matériels et techniques conséquents pour veiller sur l’état de nos routes dont certaines sont endommagées. Tout le monde s’accorde, en effet, sur le fait qu’il est important de trouver le moyen pour inverser la tendance. Une tendance qui aujourd’hui fait réellement peur. 
 

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