Accessible depuis mardi via le site du ministère des Affaires religieuses : Après la e-fatwa, lancement du service «Fatwa en direct»

14/03/2024 mis à jour: 01:27
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Photo : D. R.

Le service digital «Fatwa en direct» (avis religieux en présentiel), développé par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, est désormais fonctionnel.

Le département de Youcef Belmahdi a annoncé, avant-hier dans un communiqué, le lancement dudit service sur son site officiel. «Les citoyens qui souhaitent poser des questions de jurisprudence aux muftis et oulémas et recevoir des réponses en direct sont invités à accéder via le lien https://marw.dz et à cliquer sur l’icône «Fatwa en direct» pendant les heures définies sur le site», lit-on dans le communiqué.

Nous avons testé, hier, la faisabilité de l’application en séance d’après-midi. Pour la période matinale, les appelants peuvent accéder au service de vidéoconférence entre 10 heures et midi. Dans l’après-midi, une seconde séance débute avec un créneau horaire qui s’étale de 14 heures jusqu’à 16 heures.

Plusieurs étapes doivent être suivies. A commencer par se connecter au site du ministère -mentionné plus haut-, vérifier que vous disposez d’une caméra pour interagir avec le muphti-imam et, surtout, d’une application appropriée qui permet d’accéder au service souhaité.

En cliquant sur l’icône en lien avec ce service, l’on s’aperçoit que les services du ministère ont intégré Cisco Webex meetings, une solution viable et largement utilisée par les particuliers pour les vidéoconférences et les réunions en ligne.

Puis une fois que vous avez cliqué sur l’icône «Fatwa en direct», deux champs apparaissent sur l’écran (PC ou smartphone) que vous devez remplir obligatoirement. Il s’agit de votre nom de famille et de votre adresse-mail.

Apparaîtra alors une fenêtre en vert (rejoindre) qui signifie que vous êtes en mesure de prendre part en direct à la séance en cours. En cliquant dessus, l’accès n’est, toutefois, pas instantané.

Un message s’affiche sur votre écran vous invitant à patienter. On peut lire : «Vous pouvez rejoindre la réunion lorsque l’organisateur vous autorise à y entrer.» Après deux tentatives qui n’ont duré en moyenne que 30 secondes chacune, nous nous sommes retrouvés, en vidéoconférences, face à un Mufti, souriant et affable.

Nous n’avons pas sollicité une Fatwa pour l’occasion, mais lui avons posé la question de savoir si des citoyens ont eu recours à ce service depuis son lancement mardi dernier.

«Nous recevons chaque jour des appels», nous a affirmé, via une webcam, le mufti. «Aujourd’hui (hier, NDLR), nous avons reçu une vingtaine d’appels pour des fatwas ou des clarifications sur divers sujets liés à la religion (…)», a-t-il expliqué succinctement, car déjà simultanément en vidéoconférence avec d’autres internautes.

Rappelons que le ministre des Affaires religieuses s’était rendu, au premier jour du mois de Ramadhan, au bureau de la fatwa sis au siège du ministère pour s’enquérir des conditions de lancement de «Fatwa en direct».

Plateformes

In situ, M. Belmahdi a pris part à une session expérimentale et d’évaluation de ce nouveau service digital. Il a également reçu des explications sur les dispositions prises pour recevoir toutes les demandes de fatwa durant le mois sacré de Ramadhan.

Que ce soit par le biais d’appels téléphoniques, de l’application smartphone intitulée «Fatwa des savants algériens» ou encore par e-fatwa.

Au terme de sa visite, le ministre a donné des instructions pour optimiser la prise en charge des préoccupations des citoyens et répondre rapidement à leurs questions jurisprudentielles à travers toutes les plateformes mises en place par le ministère à cet effet.

M. Belmahdi avait annoncé, en début de semaine, la réactivation du mécanisme de la fatwa qui «relève du travail et de la compétence du ministère, conformément aux décrets et lois en vigueur».

Il a indiqué, dans ce contexte, que pour répondre «à la forte demande de fatwa en présentiel, par téléphone ou via les différents réseaux sociaux, il a été procédé à l’installation de 38 imams muftis à travers les différentes wilayas, ainsi que des conseils scientifiques de wilaya et de bureaux de la fatwa au niveau des directions relevant du secteur».

Il a aussi fait savoir qu’un bureau de la fatwa est également installé au niveau du siège du ministère, en plus de la commission ministérielle de la fatwa qui regroupe les membres du Haut Conseil islamique (HCI) et de Djamaâ El Djazaïr, d’experts et de spécialistes.

Il est utile de rappeler que la Commission de la fatwa du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a, à l’entame du mois de Ramadhan, appelé les jeûneurs «à apprendre la jurisprudence du jeûne, selon le référent religieux national et à se référer aux muftis expérimentés en matière de charia et de fatwa, notamment en ce qui concerne la dispense du jeûne pour les malades, les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes ayant des excuses légales».



 

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