La wilaya a sombré actuellement dans une léthargie telle, que l’investissement privé n’a pas connu une quelconque évolution, au même titre que l’environnement et l’amélioration urbaine.
S’il y a une wilaya qui a été toujours lésée dans le choix de ses responsables, c’est bien celle de Annaba. En effet, le wali Djamel Eddine Berimi, qui a été démis de ses fonctions, jeudi, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en est le parfait exemple. Son prédécesseur Toufik Mezhoud aussi. Durant son passage de trois années, Berimi a confirmé le sinistre statut d’Annaba. Il l’a laissée dans son état de dégradation, marquant tous ses secteurs.
Le nouveau wali, Abdelkader Djellaoui, qui a été désigné pour prendre le train de sa nouvelle wilaya, pratiquement à l’arrêt, a d’emblée un point positif qui réside dans son passage à Annaba en tant que DUC de 2001 à 2005. Sa compétence après sa mutation à Alger lui a valu d’être à la tête de plusieurs wilayas, dont Djelfa, Ouargla, Oran et M’sila.
Une grande expérience dans la gestion des grandes wilayas, qui a poussé les habitants à placer en lui un grand espoir à même de redorer le blason terni de l’ex-Coquette. Cependant, sait-il qu’Annaba a sombré actuellement dans une léthargie telle, que l’investissement privé, créateur d’emploi et de richesses, n’a pas connu une quelconque évolution, au même titre que l’environnement et l’amélioration urbaine.
Paradoxalement, c’est le maire d’Annaba chef-lieu qui fait parler de lui négativement plus que son chef de l’exécutif. Périodiquement, des pétitions signées par une vingtaine d’élus communaux, dénonçant le mode de gestion unilatéral de ce P/APC, sont adressées vainement au désormais ex-wali. Il ne l’a jamais sanctionné au grand dam des élus protestataires et des habitants.
En effet, le rythme des travaux patauge dans la ville. Les chiffres du compte de consommation et celui du recouvrement n’ont pratiquement pas connu un grand changement. D’aucuns imputent, à tort, cet état de délabrement avancé d’une wilaya de la dimension d’Annaba au manque de ressources financières.
Faux ! Outre l’absence de la volonté d’un exécutif, à l’image de son chef, le chapitre des équipements, de la consommation du budget de wilaya, communal et du Fonds commun des collectivités locales (FCCL) oscille, malheureusement, entre 13 et 18%, sachant que de 2020 au 2023, pas moins de 152 milliards DA ont été alloués par l’Etat à ce chapitre.
Cela renseigne, malheureusement, sur l’état dans lequel se trouve la wilaya d’Annaba, qualifiée hypocritement de quatrième ville d’Algérie. Après son installation, Abdelkader Djellaoui n’a pas le droit de décevoir les habitants d’Annaba. A suivre…