- Pouvez-vous nous parler de votre bilan de 2023 ?
Tout d’abord, j’aimerais vous informer que notre établissement public à caractère industriel et commercial assure l’entretien du réseau éclairage public dans la wilaya de Blida, et ce, à travers des contrats avec les 25 communes que compte la wilaya de Blida.
- Il assure aussi la réalisation du réseau…
En 2023, 102 candélabres ont été enlevés à cause des accidents de véhicules, vents... Nous avons procédé à la pose de 180 nouveaux poteaux. Aussi, nous avons effectué la pose et fourniture de 538 luminaires à base de sodium, 5336 luminaires LED, la réalisation de 34 607 mètres linéaires de câble (environ 35 km), la pose de 156 armoires de commande.
- Etes-vous les seuls sur le marché ?
Il y a quelques années, nous bénéficions de la réquisition de la wilaya et du gré à gré. Mais actuellement, pour ce qui est de la réalisation, nous participons à des avis d’appel d’offres. Nous répondons aux conditions du code du marché. Malheureusement, nous assistons à de la concurrence déloyale de la part du privé. Notre établissement se voit dans l’obligation morale et professionnelle de certifier les produits qu’il utilise dans ses projets.
Cela exige de nous de payer les frais de prestation du laboratoire agréé qui nous assure cette procédure. Nos produits répondent donc aux normes et sont automatiquement chers par rapport à ceux proposés par le privé. Nous faisons travailler 340 personnes. Elles sont toutes déclarées à la sécurité sociale (CNAS).
Nous cotisons aussi à la Cacobath, et nous avons d’autres charges liées à la fiscalité. Par contre, le privé utilise des produits de bas de gamme, donc non certifiés. Son personnel est très réduit (parfois 5 travailleurs seulement), ce qui rend ses prestations très compétitives. Nous ne pouvons pas donc les concurrencer vu les offres qu’il propose lors des avis d’appel d’offres.
Bref, je considère cela comme étant de la concurrence déloyale. Pourtant, l’Etat exige des entreprises qui activent dans le domaine de l’éclairage public par exemple de certifier leurs produits. La directive datant de 2023 n’est pas appliquée, et le privé s’amuse toujours à proposer des produits de piètre qualité dont la durée de vie est limitée dans le temps.
- Qui sont vos clients ?
Nous assurons nos prestation aux APC (principalement), à la direction de l’urbanisme, à l’AADL (dans leur cité...), à la direction des travaux publics... Et même si notre vocation initiale est de wilaya (territoire de la wilaya de Blida), nous avons apporté une modification à notre établissement pour pouvoir intervenir dans d’autres wilayas (Boumerdès, Alger, Médéa, Ilizi...). Bref, notre vocation est devenue nationale.
- Du moment que vous avez acquis un savoir-faire dans votre domaine, avez-vous pensé à intervenir dans des pays africains, un continent en plein effervescence économique ?
Franchement, pas pour le moment. Notre priorité est le marché local. Nous avons du pain sur la planche dans notre pays.
- Qui dit éclairage public, dit gaspillage, n’est-ce pas ?
Absolument. Les factures des APC restent lourdes. Pour diminuer les dépenses, les APC doivent favoriser les panneaux solaires, le LED certifié, de bonne qualité qui dure dans le temps, informer notre Epic à la moindre défaillance dans l’éclairage...
- Le mot de la fin…
J’aimerais profiter de cette occasion pour remercier le wali qui a grandement contribué au déblocage de beaucoup de problèmes. Au niveau du tronçon de l’autoroute de la Chiffa, ce dernier est resté sans éclairage depuis trois ans à cause du vol de câbles. Le tronçon reliant l’aéroport de Boufarik à Oued El Alleug est aussi resté dans le noir.
En somme, treize points noirs ont été réglés grâce à l’implication du wali, lequel a débloqué des situations restées en instance pendant plusieurs années. Notre ambition est d’arriver à introduire la gestion de l’éclairage public à distance. Enfin, le citoyen peut nous contacter via notre page Facebook pour d’éventuelles doléances.