A quelques jours de l’Aid el fitr : Les ménages cassent leur tirelire

19/04/2023 mis à jour: 03:38
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Grande affluence dans les marchés et les espaces commerciaux

Le marché de l’habillement connaît une augmentation relative des prix en raison, notamment des prix élevés des matières premières, les taux de droits de douane en sus de la dévaluation de la monnaie nationale. Peu importe la fluctuation du marché, l’essentiel pour les parents est de répondre aux caprices de leurs bambins. 

De l’établissement Printemps sis à Bab Azzoun au lieu-dit Qahouat Ecchergui, situé à l’est d’Alger où des ballots d’effets vestimentaires sont défaits devant les chalands, jusqu’au centre commercial de Bab Ezzouar, en passant par les éventaires d’Ardis, Carrefour ou Garden City de Chéraga, ces espaces ne désemplissent pas jusqu’à une heure tardive de la soirée ramadanesque. 

C’est le branle-bas de combat. Il y a une forte demande d’achat avant les fêtes de l’Aïd El Fitr. Cependant, certains chefs de famille, qui peinent à joindre les deux bouts, se voient contraints de composer avec les calculs d’apothicaire pour répondre aux joyeusetés de leur marmaille et respecter le rituel de la confection des gâteaux traditionnels. 

Le made in Turkish a le vent en poupe. «Nous sommes obligés de venir à Qahouat Ecchergui acheter des vêtements pour nos enfants, car les prix sont plus ou moins abordables», dira une mère habitant la Verte rive et qui tente de se frayer un chemin dans la cohue. Le négoce des vêtements s’emballe durant les derniers jours du mois béni du Ramadhan. Les centres commerciaux huppés de la capitale sont pris d’assaut, notamment le rayon vêtements pour enfants, dont la demande a augmenté ces deux dernières années de plus de 50%. 

Certains ménages sont peu regardants sur la cherté des vêtements de marques réputées pour leur cote. L’essentiel pour les mamans est de répondre aux caprices de leurs bambins. 

A noter, par ailleurs, que le marché de l’habillement représente une valeur d’environ 5 milliards de dollars dont 4 milliards en valeur d’importation. Selon les professionnels, «la solution consiste à encourager les ateliers en fournissant des matières premières, telles que tissu - caoutchouc - boutons ainsi que de les organiser sous forme de coopératives pour disposer de la capacité être compétitifs sur le marché et aussi dans la concrétisation de projets». 

L’industrie manufacturière consiste à exploiter les deux ressources gaspillées en Algérie (cuir et laine), ce qui est «un manque à gagner qui peut ouvrir des milliers d’emplois, réduire les importations et générer des milliards. 

Ce qui n’est pas le cas, malheureusement, pour notre pays qui n’exploite pas plus de 15% des matières premières comme le cuir ou la laine qui atterrissent quotidiennement dans les abattoirs», apprend-on. Soulignons qu’actuellement, la plupart des vêtements importés proviennent de Turquie pour leur qualité acceptable et leur prix raisonnable. 

Enfin, il est d’une évidence niaise qu’une part importante des vêtements, actuellement importés entre par le biais du commerce du sac ou du cabas. 

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