La consommation mondiale passera à des volumes plus importants en s’établissant à 2293 millions de tonnes, soit 5 millions de tonnes de plus qu’au mois de mars dernier, mais reste moins importante que son niveau historique de 2021/22 où elle était de 2297 Mt.
Le Conseil international des céréales (CIC) relève ses prévisions mensuelles de production et demande mondiales de céréales. Ainsi, la production mondiale de céréales (blé et céréales secondaires) pour la campagne 2023/24 se hisserait à 2291 millions de tonnes en hausse de 7 Mt.
Une progression soutenue par une plus grosse estimation pour le blé, le maïs et l’orge. «Le surplus de disponibilité est principalement absorbé par une utilisation plus forte, surtout dans l’affouragement, mais il permet aussi une projection de stocks de clôture légèrement plus élevée, placée à 581 millions de tonnes», indique le rapport du CIC.
La consommation mondiale passerait elle aussi à des volumes plus importants en s’établissant à 2293 millions de tonnes, soit 5 millions de tonnes de plus qu’au mois de mars dernier, mais reste un peu moins importante que son niveau historique de 2021/22, où elle était de 2297 Mt.
La consommation mondiale de blé va atteindre un record de 794 millions de tonnes. Quant aux stocks de clôture, la même source les évalue à 581 Mt ce qui représente un volume réduit par rapport à son niveau de 2014/15. Ces mêmes stocks augmentent de 2 Mt par rapport à 2022/23, pour atteindre 146 Mt dans les principaux pays exportateurs, que sont l’Argentine, l’Australie, le Canada, l’UE, le Kazakhstan, la Russie, l’Ukraine et les Etats-Unis.
La production de maïs est la raison de ces hausses, avec un volume de 1208 Mt contre 1150 Mt pour la campagne 2022/23, alors que la production de blé demeure plus ou moins stable avec 787 Mt contre 803 Mt en 2022/23.
La production de l’orge va, quant à elle, connaître une baisse d’une année sur l’autre sous l’effet de la chute de plusieurs grands exportateurs. Le CIC précise que la production en Afrique du Nord pourrait «rebondir légèrement d’une année sur l’autre, bien que dans des conditions de culture très variables dans la région en raison de la sécheresse».
Le niveau des échanges de céréales devrait lui aussi rester sur sa tendance baissière pour la troisième année consécutive, pour s’établir à 407 Mt. «Il faiblirait, en particulier, de 5Mt d’une campagne à l’autre en blé, malgré une demande soutenue en qualité meunière envisagée dans certaines parties de l’Afrique et de l’Asie.»
Des résultats qui peuvent être compromis par des conditions météorologiques extrêmes. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO) vient d’alerter sur les risques sur les cultures que pourrait engendrer le phénomène météorologique El Nino.
«Compte tenu du nombre record de personne confrontées à une insécurité alimentaire aiguë, la FAO examine attentivement les régions du globe qui sont particulièrement vulnérables à El Nino et la manière dont des mesures anticipatives pourraient être prises pour atténuer les risques», indique un nouveau rapport.
Ce dernier précise que l’Afrique australe, l’Amérique centrale, les Caraïbes et certaines parties de l’Asie seront particulièrement touchées par ce phénomène, alors que les principales saisons de culture tombent dans les schémas de conditions climatiques plus sèches.
«Si la pluie sera un soulagement bienvenu pour les agriculteurs d’Argentine et du Proche-Orient, El Nino peut aussi provoquer de graves inondations, qui peuvent nuire à l’agriculture et accroître le risque de maladie», note la FAO, qui s’inquiète en particulier pour la région de l’Afrique de l’Est, qui a été confrontée à quatre années de déficits pluviométriques extrêmes.
«L’Australie, le Brésil et l’Afrique du Sud, tous grands producteurs et exportateurs de céréales, figurent parmi les pays exposés au risque de sécheresse, tout comme une multitude d’autres pays d’Afrique centrale et occidentale, d’Asie du Sud-Est et des Caraïbes», alerte encore la FAO. Notons qu’El Nono fait augmenter la température moyenne mondiale et peut provoquer, comme en 2016, de nombreux incendies de forêt.