La Salon de livre de Boudjima, dans la wilaya de Tizi Ouzou, organisé par l’APC, l’APW et la direction de la culture et des arts en collaboration avec les associations Idles Nnagh et LACD, prend véritablement, chaque année, une dimension remarquable compte tenu de l’impact suscité par cette activité qui draine des milliers de visiteurs.
Il a été clôturé, hier, en apothéose après trois jours d’intenses activités. Outre l’écrivain Amine Zaoui, qui a été l’un des invités de marque de cette 8e édition, l’événement a eu la visite de Therese Loken Gheziel et Mariano Padros, respectivement ambassadrice de Norvège et ambassadeur d’Argentine à Alger. Le directeur de l’Institut français d’Alger, Philippe Monestes, s’est également rendu à Boudjima durant cette manifestation qui a regroupé plus de 150 auteurs et une quarantaine de maisons d’édition. Des journées colorées de livres, dans l’ornement d’une ambiance avec les conférences, les ateliers d’écriture et les ventes dédicace dans auteurs.
Une escapade livresque qui a permis aux amoureux de la lecture de se rencontrer. Le maire de Boudjima, Ahmed Boucellam, a déclaré que cet événement ne cesse de gagner en notoriété d’année en année, et ce, a-t-il fait remarquer, grâce à toutes ces bonnes volontés qui ont voulu que ce Salon soit le plus important dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Mohamed Klalèche, président de l’APW, a, lui aussi, souligné l’importance de cette manifestation que, a-t-il insisté, l’Assemblée de wilaya accompagne et finance tout comme ceux de Ouaguenoun, d’Ath Yenni et des Ouacifs. «C’est un grand plaisir d’assister à l’ouverture de cet événement que l’APW accompagne toujours, car il s’agit d’une rencontre dont l’objectif est d’encourager, surtout la nouvelle génération, à se familiariser avec la lecture.
C’est un grand évènement», a-t-il laissé entendre.
La directrice de la culture et des arts de la wilaya de Tizi Ouzou, Nabila Goumeziane a, pour sa part, souligné que ce Salon, abrité par un édifice public qui porte le nom de Mohia et qui est dédié à la mémoire d’un autre grand homme comme Tahar Djaout, revêt un cachet particulier, a-t-elle précisé, celui de rendre hommage à deux personnes qui ont contribué à la promotion de la culture algérienne. «Aujourdhui, la jeunesse doit être sensibilisée et impliquée dans la promotion de la culture», a-t-elle déclaré.
La conférence sur «La lecture littéraire entre plaisir, liberté, censure et réflexion», animée par l’écrivain Amine Zaoui, vendredi, devant une assistance nombreuse, a suscité aussi un débat fructueux. «Un débat riche avec un lectorat averti. Merci aux citoyens de ce village exceptionnel et aux organisateurs.» Après le Sila, le Salon du livre de Boudjima est le meilleur rendez-vous livresque. «Merci beaucoup aux organisateurs pour la réussite totale de cette 8e édition et pour l’accueil culturel chaleureux», a-t-il confié à la fin de cette conférence précédée d’une séance de vente dédicace de ses livres.
Par ailleurs, si ce Salon enregistre chaque année un succès retentissent, il n’en demeure pas moins que la commune Boudjima reste parmi les plus déshéritées dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Les autorités n’ont pas pensé après huit années de réussite de cette manifestation à doter la région d›infrastructures. La bibliothèque municipale s’avère toujours très exiguë pour contenir les millions de visiteurs qui prennent d’assaut les stands d’exposition. Les conférences se déroulent souvent dans une salle archicomble qui ne peut pas accueillir toute l’assistance en raison du manque d’espace.
La réalisation d’une grande bibliothèque s’avère nécessaire pour pérenniser cette activité qui fait sortir la région de l’anonymat.