L’Algérie compte mettre sur le marché 100 milliards de mètres cubes de gaz par an durant les 5 prochaines années.
L’annonce a été faite hier par le président-directeur général du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, qui est en même temps président de l’AIG, l’Association algérienne de l’industrie du gaz, qui organise au Méridien à Oran son 7e symposium. Après avoir indiqué que des quantités supplémentaires ont été injectées en 2022, M. Hakkar a assuré que l’Algérie, via Sonatrach, continuera à honorer ses engagements vis-à-vis de ses clients étrangers. «Nous avons l’intention de continuer à développer notre potentiel gazier afin de placer des quantités supplémentaires sur les marchés internationaux en particulier européen», a-t-il précisé.
Il a remercié les partenaires qui continuent à investir dans l’amont gazier algérien, et encouragé plus d’acteurs internationaux à venir investir pour mettre plus de ressources sur le marché.
Le responsable de Sonatrach a mis en avant le fait que l’Algérie offre un environnement favorable avec une réglementation claire, des réserves importantes, des infrastructures développées en plus de maints avantages fiscaux. «La sécurité énergétique est un enjeu majeur autant pour notre pays que pour le monde, et c’est pour cela que nous sommes attachés à garantir un approvisionnement sûr, fiable, stable et durable», a-t-il indiqué, précisant que la sécurisation de l’approvisionnement concerne également l’économie nationale et le citoyen algérien.
Pour lui, le gaz est une ressource stratégique pour garantir une transition vers les énergies renouvelables à plusieurs avantages énumérés en termes de coûts, de disponibilité, de rendement environnemental élevé, de facilité de stockage, de réduction des inégalités et même de réduction de gaz à effet de serre, un atout confirmé, selon lui, par la COP 27, qui préconise de poursuivre son utilisation tout en développant les énergies renouvelables.
Sonatrach s’est également engagé dans un programme de préservation de l’environnement avec, notamment, la réduction du «torchage» du gaz (pour atteindre zéro en 2030) et la réduction des émissions de méthane. Il s’agit aussi, grâce à une collaboration nationale et internationale, de développer des projets innovants pour maximiser les avantages du gaz, tout en réduisant les impacts sur l’environnement.
Intervenant à la même occasion, Mourad Adjal, président-directeur général du groupe Sonelgaz, a de son côté mis en avant la nécessité de développer une industrie basée sur le renouvelable et l’engagement de la société à exécuter le programme de production d’énergies renouvelables pour atteindre des capacités estimées à 15 000 MW à l’horizon 2030.
Une quinzaine de stations solaires, dont les capacités varient entre 80 et 220, sont prévues dans 11 zones réparties sur le territoire national. Un délai a été établi pour étudier les offres.
Pour ce responsable, le mix énergétique est privilégié dans la mesure où il permet une transition efficace vers l’économie verte et le développement durable. A noter que 700 participants devaient prendre part aux travaux de ce symposium, dont des universitaires.