3e Congrès de l’association de formation universitaire en santé : Le diabète, l’obésité et les maladies rares en débat à Tizi Ouzou

11/05/2024 mis à jour: 01:12
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La consommation annuelle de sucre par les Algériens a  largement dépassé le seuil des 10 kg par an fixé par l’OMS. La Fédération internationale du diabète  (IDF) a classé  l’Algérie parmi les pays qui comptent le plus grand nombre de diabétiques au monde.

La situation est préoccupante. C’est pour cela, d’ailleurs, qu’à chaque fois des spécialistes tirent la sonnette d’alarme afin de sensibiliser sur les dangers de cette progression rapide de la maladie.

Le 3e  congrès de l’association de formation universitaire en santé  organisé, jeudi et vendredi, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou et qui a regroupé 700 participants venus des différentes wilayas du pays a, d’ailleurs, consacré un des trois axes  aux  questions liées au diabète. Le professeur Salah Mansour, chef de service de médecine interne au CHU de Tizi Ouzou et président de l’association AFUS (Association de formation universitaire en santé), a parlé, lors de son intervention, de «la désinsulinisation du patient diabétique de type 2.

Au-delà des bénéfices économiques». «Le diabète, cette  pathologie est de plus en plus fréquente, sa prévalence à léchelle mondiale est de 9%, chez nous, en Algérie, elle est de 14%. Il y a énormément de cas mais il y a  aussi des nouveautés dans la manière de prendre en charge un diabétique. Aujourd’hui, nous devons voir  comment faire éviter l’insuline aux patients», a-t-il précisé.

Il a également expliqué les avantages de l’application Glyc qui est, a-t-il souligné, un appareil mobile destiné aux patients diabétiques. Ce matériel médical permet le suivi au quotidien du profil glycémique des malades grâce au transfert instantané des mesures effectuées vers le médecin traitant (suivi électronique personnalisé).

«Avec l’utilisation de cet appareil, il n’aura plus de déperdition d’examen», a-t-il rassuré. Interrogé aussi en marge des travaux du congrès, le Pr Mansour a déclaré, d’autre part, que l’obésité est l’une des causes principales de plusieurs pathologies, comme le diabète, l’hypertension, l’arthrose, entre autres. «30% des femmes algériennes et 14% des hommes sont obèses», a-t-il souligné. 

«Causes de souffrances»

«Nous avons abordé les maladies rares qui sont des  causes non négligeables de souffrances, d’errance diagnostique et de défis thérapeutiques. Le citoyen doit savoir que les maladies rares existent toujours. L’un des objectifs de cette rencontre est de sensibiliser également les pouvoirs publics sur la gravité de ces maladies qui nécessitent une meilleure prise en charge et un traitement qui s’adapte en permanence au profil du patient et à l’évolution de la maladie», a-t-il indiqué.

De son côté, le Pr R. Malek, chef de service de médecine interne au CHU de Sétif, a animé une communication intitulée «Nouveaux cas de diabète de type 2. Que faire ?», tandis que le Pr Zamouche, médecin libéral à Constantine, a évoqué les douleurs neurologiques et le diabète. Le  Pr Abdelaziz, chef de service pneumologie au CHU de Tizi Ouzou, a, pour sa part, souligné les complications pulmonaires chez les patients atteints du diabète.

Par ailleurs, le Pr  Amar Tebaibia, chef de service de médecine interne à l’EPH Birtraria, à Alger, a plaidé pour un programme national de lutte contre l’obésité. Enfin, tous les intervenants ont réitéré leurs appel à un dépistage précoce qui pourrait être éviter la catastrophe, ont-t-ils soutenu. Les mêmes médecins exhortent aussi les parents à veiller sur la bonne nutrition en éliminant les mauvaises habitudes de leurs enfants, comme la consommation excessive des produits qui contiennent un taux élevé en matière grasse et sucre
 

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