L’Algérie abrite, depuis hier, les travaux du 36e Congrès de l’Union interparlementaire arabe (UIPA). Des présidents de Parlement, des délégations parlementaires arabes, le ministre de la Justice, Abderrachid Tabi, et la ministre des Relations avec le Parlement, Asma Azouar, participent à cet événement qui se tient à l’invitation de Brahim Boughali, président de l’Assemblée populaire nationale (APN) et président en exercice de l’UIPA.
Les travaux de ce sommet qui se déroule au Centre international des conférences Abdellatif Rahal à Alger s’achèveront aujourd’hui avec l’adoption d’une déclaration finale et une cérémonie, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la création de cette Union.
Les débats portent sur l’évolution de la situation actuelle dans le monde arabe et la cause palestinienne. Dans son discours prononcé à l’entame des travaux, Brahim Boughali a d’abord appelé de ses vœux «la fin des divisions qui retardent le recouvrement des droits nationaux palestiniens», souhaitant que ce Congrès «contribue au renforcement de l’entente arabe» et à la relance des mécanismes d’action commune pour aboutir à «une position unifiée» en faveur de la cause juste du peuple palestinien.
Le premier responsable de l’institution parlementaire algérienne invite «les Parlements arabes à se mettre au diapason de l’élan international (…)». M. Boughali a rappelé à cet effet la position constante de l’Algérie vis-à-vis de la cause palestinienne et au recouvrement de tous les droits des Palestiniens.
L’Algérie, en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, n’a ménagé et ne ménagera aucun effort, précise-t-il, pour «mettre chacun devant ses responsabilités morales et juridiques vis-à-vis de la Palestine et de son peuple et pour faire appliquer les résolutions onusiennes qui garantissent le droit des Palestiniens à l’établissement de leur Etat indépendant avec El Qods comme capitale».
Le président de l’APN a affirmé que «la situation actuelle est la résultante du déni de ce droit légitime par la communauté internationale et des pratiques de l’entité sioniste qui jouit d’un soutien et d’une impunité totale dans un contexte marqué par un déséquilibre qui entrave le multilatéralisme et l’éloigne de son rôle véritable».
Il a, à cette occasion, salué «la décision historique de l’Assemblée générale des Nations unies qui a voté pour l’admission de l’Etat de Palestine en tant que membre de plein droit de l’ONU, suivie de la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) ordonnant l’arrêt immédiat de l’offensive», assurant, par là même, que l’Algérie «continuera à mobiliser l’appui nécessaire pour atteindre son objectif pleinement et mettre fin à l’impunité pour les crimes commis à l’encontre du peuple palestinien, ses symboles et son histoire».
M. Boughali a dénoncé, en outre, «la politique du deux poids deux mesures et le mépris pour le droit international et la légalité» qui sont, a-t-il dit, «monnaie courante». Ainsi, il espère que ce Congrès soit «l’occasion de revigorer l’action parlementaire arabe commune en faveur de la paix et du développement pour relever les défis régionaux et internationaux qui se posent à notre nation».