C’est ce lundi 31 juillet que s’ouvrent officiellement, en République du Congo (Brazzaville), les travaux de la 12e édition du Forum international des femmes entreprenantes et dynamiques (FIED), plateforme œuvrant pour la promotion de l’autonomisation économique et le développement du potentiel entrepreneurial de la femme africaine.
A cette rencontre intercontinentale, organisée en collaboration avec le ministère congolais des Petites et Moyennes entreprises et de l’Artisanat et le ministère des Zones économiques spéciales et de la diversification économique, sont attendues plus de 150 délégations étrangères, près de 200 femmes chefs d’entreprise et pas moins de 2500 femmes leaders d’associations et d’organisations internationales, issues d’une cinquantaine de pays et de la diaspora africaine établie à l’étranger. Les participantes devraient échanger, une semaine durant, du 31 au 5 août, autour du thème «Accompagnons les entreprises africaines pour renforcer les capacités des filières de transformation, accélératrices du Made In Africa».
A travers cette tribune panafricaine, le FIED aspire contribuer et accompagner la dynamique de l’industrialisation des pays africains, renforcer les capacités des filières de transformation, promouvoir l’entrepreunariat et mettre en œuvre les mécanismes innovants, accélérateurs du Made In Arica. «La présente édition du Forum international des femmes entreprenantes et dynamiques (FIED) est une occasion de réitérer mon engagement, celui de l’Algérie, à restituer à la femme chef d’entreprise africaine et arabe la place qui lui sied. Pour moi, la businesswoman africaine et arabe n’a plus rien à prouver.
Son rôle, sans cesse grandissant, comme principal levier du bien-être familial, mais aussi en tant qu’agent économique très dynamique est aujourd’hui établi», affirme, fièrement, Nadia Habes, femme d’affaires dans l’industrie pharmaceutique et dermo-cosmétique. Et, «bien que différentes politiques volontaristes aient été engagées pour promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes en Afrique et dans le monde arabe, son émancipation comme un facteur déterminant dans le processus de développement économique, social, culturel, scientifique, etc., du continent et du monde arabe s’y heurte encore à de fortes résistances en tout genre», ajoute Dr Habes.
L’entrepreneure, qui vient d’être nommée membre du bureau exécutif et responsable des femmes arabes en Afrique francophone, interviendra également au FIED version 2023, au nom du Conseil des femmes d’affaires arabesque préside la princesse du Koweït son Altesse Hissah Saad Al Sabbah et où, outre le siège qu’elle occupe au Conseil d’administration, elle est, depuis début octobre 2022, la coordinatrice entre le Conseil et les pays francophones.
A ses yeux, «favoriser l’autonomisation de la femme, promouvoir l’entrepreunariat féminin, attirer l’attention des pouvoirs publics et sociopolitiques sur les problèmes de cette autonomisation tant en milieu rural qu’en milieu urbain pour qu’elle soit prise en compte dans les projets de développement», cause parmi tant d’autres, ayant particulièrement motivé la mise en place du FIED, et qu’elle fera, dit-elle, également, sienne dans son plaidoyer en faveur de la femme chef d’entreprise algérienne, lors de l’élaboration de la déclaration de Brazzaville, clôturant les travaux du forum. L’industrielle insistera, à ce titre, sur l’implication, de manière plus significative, des entreprises féminines dans les projets de partenariats commerciaux et industriels dans le cadre de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
D’autant que, s’enthousiasme notre interlocutrice, «l’intégration par l’Algérie de cet outil permet un accès préférentiel aux marchés africains et est susceptible d’offrir aux opérateurs économiques des deux sexes de grandes nouvelles opportunités d’épanouissement à l’international, notamment en Afrique subsaharienne. Zone où, à en croire les statistiques officielles, s’effectuent à peine 10% du total des exportations algériennes sur l’ensemble du Continent».
Est-il, ainsi, clair à ses yeux, que «l’Algérie dispose désormais d’un potentiel robuste et d’atouts diversifiés en produits exportables vers l’Afrique. Dans le pharmaceutique, le cosmétique ou encore les produits chimiques, par exemple, secteurs à très forte valeur ajoutée, les PME/PMI contrôlées par des femmes, et elles sont nombreuses, sont en mesure d’apporter leur contribution aux chaînes de valeur zonales indéniables, et ce, une fois mis en œuvre, dans leur intégralité, les dispositions de l’accord Zlecaf.
Les portes d’accès à la Grande Zones de libre-échange (GZAL) nous ayant été quasi hermétiquement fermées. Cet ensemble est resté injustement et curieusement étanche aux produits manufacturiers ou autres algériens».