Le film documentaire algérien Zinet, Alger, Le Bonheur, réalisé par Mohammed Latrèche, est sélectionné dans le cadre de la Semaine de la critique de la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision d’Ouagadougou (Fespaco).
Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) revient pour sa 29e édition, du 22 février au 1er mars 2025 à Ouagadougou, au Burkina Faso. Le Fespaco s’est imposé depuis sa création, en 1969, comme le plus grand rendez-vous du cinéma africain et de sa diaspora. Chaque année, il rassemble des milliers de professionnels de par sa programmation à la fois riche et variée. «Avec des compétitions prestigieuses, dont le célèbre Etalon de Yennenga, des projections, des ateliers et des rencontres professionnelles, le Fespaco célèbre la créativité, le talent et la diversité culturelle du continent.
Cette édition promet d’être mémorable, mettant à l’honneur des œuvres cinématographiques qui racontent les histoires et les réalités de l’Afrique», c’est du moins ce que soulignent les organisateurs. La sélection en question mettra en lumière 235 films sélectionnés parmi 1351 soumis, issus de 48 pays. Ainsi, le film documentaire Zinet, Alger, Le Bonheur, réalisé par Mohamed Latrèche en 2023, est sélectionné dans le cadre de la Semaine de la critique de la 29e édition du Fespaco.
Ce film documentaire fait et continue de faire l’objet d’une formidable tournée dans les festivals. Après une présentation à El Gouna en Egypte, à Oran, à San Francisco, à Barcelone, à St Louis en Sénégal, à Tarifa en Espagne, à Montpellier, à Tunis et à Montréal, il fera une prochaine escale heureuse à Ouagadougou.
Le film documentaire Zinet, Alger, Le Bonheur part à la recherche des traces de Mohammed Zinet. Pour le réalisateur et producteur Mohamed Latrèche, «si son image est associée en France à son travail de comédien dans les films français des années 1970, en Algérie, Mohamed Zinet est un tout autre personnage.
Il est l’auteur d’un film culte, une balade déjantée dans Alger, habitée par la joie de vivre et les traumatismes de la guerre d’indépendance : Tahya Ya Didou.» Ainsi, le réalisateur algérien a voulu faire un genre de pèlerinage en revenant sur les pas de son aîné en arpentant les ruelles de la Casbah ou en marchant dans le port d’Alger, pour justement retracer l’histoire de Tahya Ya Didou et de son réalisateur exceptionnel.
Mohamed Latrèche a déclaré, dernièrement dans nos colonnes, qu’il y a dans le film de Zinet «une poésie et une candeur intemporelles, et le temps joue en sa faveur. Les scènes du vieux Kabyle en turban, Dda Belkacem, l’oncle de Zinet, auront toujours une grande charge émotionnelle, hier, aujourd’hui, comme dans 100 ans».
Et d’ajouter : «Les scènes où ce vieux est avec Georges Arnaud toucheront toujours les spectateurs, car Zinet pose sur ses personnages un regard profondément humaniste. Je peux dire la même chose des scènes avec les enfants et surtout avec le P’tit Redouane, le neveu de Zinet. La scène finale avec cet enfant assis sur la jetée est tellement belle et originale qu’elle ne passera jamais de mode.
Ce sont des scènes qui feront toujours le bonheur des spectateurs.» Il est à noter que le film documentaire Zinet, Alger, Le Bonheur est soutenu par le ministère de la Culture et des Arts et coproduit par SB Films, Vivement Lundi et le CADC. Pour rappel, Mohammed Latrèche a réalisé deux fictions, Rumeur, Etc. en 2003 et L’aide au retour en 2010, ainsi que des documentaires, notamment A la recherche de l’Emir Abdelkader en 2005 et Boudjemaâ et la maison du cinéma en 2019.