Après une programmation culturelle et littéraire des plus riches, le Salon international du livre d’Alger
a refermé ses portes, samedi soir, au niveau du Palais des expositions de la Safex. Place au bilan en chiffres.
Pour le commissariat du Salon international du livre d’Alger, le bilan de cette édition 2024 est plutôt satisfaisant. Si durant les années précédentes, une conférence de presse était organisée le jour de la clôture pour donner le bilan, cette année, le commissariat du SILA a préféré adresser un communiqué à la presse nationale. Ainsi, les organisateurs estiment que la 27e édition a suscité un large intérêt auprès d’un public nombreux et diversifié, ciblant différentes tranches d’âges et catégories sociales, venant de toutes les wilayas du pays.
Un record d’affluence de l’ordre de plus de 4 millions de visiteurs a été enregistré avec des pics les mardis après-midi et les week-ends. Les activités culturelles et littéraires ont attiré l’attention d’un public passionné, notamment lors des grandes conférences, en particulier celles dédiées à la commémoration du 70e anniversaire de la Révolution du 1er Novembre. Ces conférences ont mis en exergue ses valeurs universelles et son impact sur les luttes des peuples pour la liberté à travers le monde.
Le communiqué note que l’espace Palestine a attiré un large public. Les conférences programmées ont suscité un grand intérêt auprès des élites culturelles et des amateurs éclairés, grâce à des thématiques pertinentes reflétant l’engagement de l’Algérie envers la cause palestinienne et la question du Sahara occidental, dernier territoire colonisé en Afrique. Tout comme les thématiques autour de la littérature, du soufisme, de l’édition et des questions culturelles qui ont également suscité l’intérêt du large public.
Pour sa part, le pavillon du Qatar, invité d’honneur de cette édition 2024, a proposé une riche animation entre conférences, ateliers sur la culture et soirées poétiques réunissant des poètes algériens et qataris. Sur le plan des activités, les soirées poétiques et les conférences ont connu une audience remarquable et une forte interaction de la part des participants, notamment autour de sujets liés à la littérature, la créativité, l’histoire et les enjeux contemporains, sans oublier des thématiques professionnelles telles que la traduction et l’industrie du livre. La plupart des pavillons ont rivalisé par la diversité de leurs contenus.
Les maisons d’édition locales, arabes et internationales ont attiré une foule nombreuse grâce à leurs offres variées et leurs dernières publications. Les enfants n’étaient pas en reste, puisque le pavillon l’Haggar leur a été consacré. Une forte participation et une fréquentation importante ont été enregistrées. C’est dire l’intérêt pour des activités éducatives et ludiques adaptées aux jeunes générations. Toujours selon le communiqué, la 27e édition du SILA a bénéficié d’une couverture médiatique exceptionnelle avec plus de 1000 articles publiés dans les journaux nationaux et internationaux, et 400 invités programmés sur les médias algériens, arabes et internationaux. Plus de 110 émissions et 71 programmes en direct ont été diffusés.
Environ 40 médias audiovisuels étaient présents, avec la réalisation de plus de 60 reportages et 70 entretiens avec les invités du Salon. Les visiteurs ont également été impliqués dans les nombreuses couvertures médiatiques accompagnant l’événement. Le site officiel et la gazette numérique du SILA ont documenté l’ensemble des activités et événements, assurant une interaction constante avec le public via des retransmissions en direct et des rediffusions sur les plateformes numériques. Sur la page Facebook du SILA, 535 publications ont été partagées durant le Salon, générant un total de 2,1 millions de vues, plaçant ainsi la page du SILA au quatrième rang mondial après la Foire du livre de Francfort.
En parallèle, le SILA a lancé un programme de podcast intitulé SILA, livre ouvert, diffusé sur Facebook, visant à mettre en lumière des personnalités littéraires et intellectuelles, et ce, sous un angle nouveau, en complément de leurs participations au programme culturel. «Ce projet se veut une plateforme pérenne pour renforcer le lien entre le SILA et son environnement mondial», précise-t-on.
Pour le commissaire du SILA, Mohamed Igureb, la 27e édition a confirmé «la position du Salon international du livre d’Alger comme un événement culturel majeur en Algérie : un espace dédié aux lecteurs, aux livres et à l’édition, un moteur de dialogue culturel et un vecteur de promotion de la créativité littéraire et intellectuelle, tout en renforçant la dynamique entre auteurs, éditeurs et public».