1007 exposants de 40 pays, dont 290 d’Algérie, sont attendus à la 27e édition du Salon international du livre d’Alger.
Placée sous le slogan «On lit pour triompher», pour honorer le 70e anniversaire du déclenchement de la Glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, la 27e édition du Salon international du livre d’Alger (SILA) se déroulera du 6 au 16 novembre au Palais des expositions de la Safex, à Alger.
Dans une conférence de presse animée, hier matin, au niveau de la Bibliothèque nationale à Alger, le commissaire du SILA, Mohamed Iguerb, a estimé à 1007 le nombre d’exposants venant de 40 pays, dont 290 maisons d’édition algériennes. Le nombre total d’invités au Salon est de l’ordre de 350. En outre, 300 000 titres - toutes disciplines et langues confondues - seront disponibles durant la durée du Salon.
Quant à l’espace total dédié aux expositions et aux activités culturelles, il dépasse les 23 000 m². Cette nouvelle édition placée sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, coïncide avec le 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954. Le SILA mettra en avant cet événement historique à travers plusieurs activités, telles que des conférences, des soirées et débats autour de la mémoire nationale et de la lutte de Libération.
LE SILA, UN éVéNEMNT INCONTOURNABLE
Le conférencier Mohamed Iguerb a soutenu que le Salon international du livre d’Alger est devenu un véritable forum de la pensée et de la créativité littéraire, un événement incontournable réunissant chaque année auteurs, éditeurs et passionnés de lecture de tous horizons. «Au fil des années, le SILA a su consolider sa position dans le calendrier des grands événements culturels nationaux et internationaux.
Ce rendez-vous attire chaque année un large public de professionnels et de visiteurs issus de toutes les régions du pays, tous impatients de découvrir l’ambiance unique du Salon et des ouvrages correspondant à leurs intérêts et domaines d’études. Le SILA est devenu un lieu de convergence pour les maisons d’édition nationales et internationales», dit-il. A la question de savoir pourquoi le Salon a été décalé du 6 au 16 novembre, le commissaire a expliqué que c’est en raison des festivités officielles de la célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne au niveau de la Safex.
LE QATAR, INVITé D’HONNEUR
Dans sa version 2024, le SILA mettra à l'honneur le Qatar au vu de la riche expérience de ce pays dans le domaine de la littérature, de l'édition, de la traduction et du numérique. Ainsi, le Qatar sera présent avec une délégation forte d’une centaine de personnes. Celle-ci déroulera sa programmation, riche en rencontres avec ses écrivains, ses chercheurs et ses créateurs. Mohamed Iguerb a affirmé que la motivation du commissariat à plaider pour l’invitation du Qatar est la revitalisation du champ de la culture et du livre. «Hormis, soutient-il, les excellentes relations bilatérales et fraternelles qu’entretiennent nos deux pays, le Qatar renferme un vivier d’intellectuels dans la littérature et les arts.»
Ainsi, le SILA, dans sa version 2024, proposera dans sa globalité des conférences, des tables rondes, des rencontres professionnelles, des conférences et des soirées poétiques, animées par des écrivains, intellectuels et artistes venus d’Algérie, du monde arabe et d’autres pays étrangers. Le programme culturel comprend six grands axes : histoire et mémoire (70e anniversaire de la Révolution du 1er Novembre 1954), Palestine, Qatar invité d'honneur, Afrique, littérature et patrimoine culturel algérien.
HOMMAGES A DES PERSONNALITES
Un hommage particulier sera rendu à des personnalités de la Révolution algérienne et du monde littéraire, dont entre autres le regretté doyen du théâtre algérien et membre de la troupe artistique du Front de libération nationale Taha El Amiri, au moudjahid et colonel Tahar Zbiri, décédé récemment, à la moudjahida Zhor Ounissi, la famille Mouloud Feraoun, l’écrivaine Maïssa Bey ou encore au défunt journaliste et écrivain Améziane Ferhani. De grands noms de la littérature algérienne viendront rencontrer leur public, à travers des rencontres littéraires et des ventes-dédicaces. Parmi ces derniers, citons Waciny Laredj, Rabea Djalti et Amine Zaoui.
Côté qatari, il est attendu la présence de l’auteur Saïd Bourrachid, l’académicien Hamid Alaoui, l’écrivain Naïf Benrahal ainsi que le directeur général de la Fondation générale du village culturel et prix «Katara», Khalid bin Ibrahim Al- Sulaïti. Comme chaque année, le commissariat du 27e SILA a réservé un espace important au niveau du pavillon Ahaggar, dédié aux enfants. Ces derniers pourront participer à des activités pédagogiques et culturelles dont le théâtre, des contes, des ateliers de dessin, des concours et des jeux éducatifs. Les ministères et institutions nationales enrichiront le programme culturel : le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit, le Haut-Conseil islamique, le Haut-Commissariat à l’amazighité, le Conseil supérieur de la langue arabe, l’Académie algérienne de la langue arabe, l’Office national des droits d’auteur et droits voisins, ainsi que les syndicats des éditeurs.
Pour cette 27e édition, l'espace «Esprit Panaf» sera encore à l’honneur pour réunir des écrivains et éditeurs du continent africain. Créé en 2009 à la faveur du 2e Festival panafricain d’Alger, l’espace Panaf est consacré aux échanges interafricains et à la culture. Des auteurs viendront parler de leurs littératures et échanger leurs expériences communes dans l’édition. L’espace de troc de livres sera, également, reconduit. Les potentiels intéressés pourront échanger gratuitement leurs livres, déjà lus, avec d’autres livres. Une bonne initiative, rappelons-le, qui a été introduite par la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji.
Concernant les réserves qui ont été émises sur certains ouvrages, le commissaire du SILA n’a pas donné de chiffres précis, mais a indiqué que la commission nationale de lecture est autonome par rapport au SILA. Cette dernière est chargée d'émettre des réserves sur des titres qu'elle juge «attentatoires aux principes et aux valeurs de la nation, à l'histoire de l'Algérie, à l'Islam ou qu'ils font l'apologie du terrorisme et du racisme».
Il est à noter que lors de cette 27e édition du SILA, le ministère de la Culture et des Arts parrainera un prix dédié aux jeunes auteurs intitulé «Mon premier livre» pour le roman, organisé par le commissariat du SILA. Ce prix qui a été annoncé le 30 octobre dernier s’adresse aux jeunes auteurs de moins de 35 ans qui ont publié leur premier ouvrage en 2024, dans les genres littéraires en langues arabe, française et amazighe.
Le prix en question sera remis à la fin du SILA. Par ailleurs, afin de faciliter au public la recherche d’un titre ou d’un exposant donné, une visite intelligente est proposée en consultant l’application SILA 2024.