S’exprimant lors d’un point de presse qu’elle animé après avoir présidé l’ouverture officielle, à la salle Ahmed Bey (Zénith) du 11e Festival international du malouf, la ministre a indiqué que la préservation des différents genres musicaux algériens est «un devoir».
Suspendue depuis six ans, cette manifestation culturelle «marque, cette année, son retour sur le devant de la scène constantinoise» sous le slogan «Le malouf, citadelle de Constantine et son école éternelle», a-t-elle rappelé.
L’un des objectifs de l’organisation de ce festival est de «transmettre aux jeunes générations l’héritage musical ancestral du malouf», a déclaré la ministre, ajoutant qu’à la faveur de cette manifestation artistique, le ministère de la Culture et des Arts «vise à réhabiliter et à valoriser le patrimoine culturel matériel et immatériel».
Parallèlement aux soirées du festival, des journées de formation sur les instruments utilisés dans ce genre musical seront organisées et encadrés par des spécialistes au profit des jeunes artistes de la wilaya de Constantine, a-t-elle signalé.
Mme Mouloudji a également rappelé qu’un «dossier sur l’habit traditionnel de l’Est algérien» a été soumis à l’Unesco, qui recevra également, d’autres dossiers en vue de «la classification des genres musicaux algériens dans l’optique de ce patrimoine».
Une trentaine d’artistes issus de six pays, en l’occurrence l’Algérie, la Lybie, la Tunisie, l’Italie, le Liban et la Turquie en tant qu’invité d’honneur, prendront part à cette manifestation culturelle et artistique.
La soirée inaugurale a été animée par l’orchestre de Salim Fergani qui a interprété Dem’i djara » en présence des autorités locales, civiles et militaires, ainsi qu’un public nombreux.
Les artistes Ahmed Aouabdia, Toufik Touati, Mohamed-Cherif Zaârour et Dib Laâyachi, ainsi que Chahrazad Hilal, venue de Tunisie, ont interprété avec talent des morceaux du malouf qui ont enchanté le public.
La cérémonie d’ouverture du festival a également été marquée par un hommage à deux maîtres du malouf, Hamou Fergani et Rabah Bouaziz, en même temps que l’organisation d’une exposition sur l’habit traditionnel, la dinanderie et la vannerie.
Cette manifestation qui se poursuivra jusqu’au 15 juillet prochain, donnera lieu à des soirées de ce genre musical qui devraient ravir le public dans une wilaya où «d’importants efforts ont été déployés pour la relance de projets de restauration et d’aménagement de différents édifices témoins du riche patrimoine de la ville du Vieux Rocher, tels que les mosquées Sidi Lakhdar et Rebaïne Chérif, situés au centre-ville», a indiqué pour sa part, le wali de Contantine, Abdelkhalek Sayouda.