Après une absence de six ans, le Festival international du malouf est de retour avec un nouveau commissaire, qui n’est autre que le chanteur constantinois du malouf et du hawzi notoire, Lyes Benbakir, alias Lyés Kenstini. Lors d’une conférence de presse, animée hier matin, au Palais de la culture Moufdi Zakaria de Kouba, à Alger, le commissaire Lyes Benbakir a rappelé que le Festival international du malouf est placé sous le slogan «Le malouf, la citadelle Constantine et son école authentique».
Pour notre orateur, le but principal de cette manifestation culturelle et artistique est de préserver le legs inestimable de la musique malouf. Il a ajouté que le festival n’élira pas domicile, comme les précédentes années, au Théâtre régional de Constantine, mais il sera implanté au niveau de la salle Ahmed Bey de Constantine, compte tenu de son espace pouvant contenir une moyenne de 4000 personnes.
Pour ceux qui souhaitent assister au festival, des bus-navettes seront mis en place. Une convention a été, d’ailleurs, signée entre le commissariat du festival et la SNTV. Une manière singulière de permettre aux familles habitant les villes limitrophes de ne pas rater cet événement, placé sous le signe du renouveau.
Ainsi, durant cinq jours, un programme des plus riches a été élaboré. Mise à part l’Algérie, cinq pays seront présents, dont la Tunisie, la Libye, le Liban et l’Italie. Le pays invité d’honneur est la Turquie. Le commissaire du Festival international de la musique malouf a précisé que le choix s’est porté sur la Turquie comme invité d’honneur eu égard aux similitudes entre les modes musicaux des deux pays frères : l’Algérie et la Turquie.
Le festival se déclinera sous forme de cinq soirées thématiques. La première soirée, intitulée «Les grands de la médina», verra la prestation des artistes Salim Fergani, Ahmed Aouabdia, Toufik Taouati, Moahmed Cherif Zaarour, Dib Layachi et Chahrazed Helal de Tunisie. Intitulée «Sahrat soule el medina», la seconde soirée sera animée par Toto Seguini, Abbés Righi, Ryad Khelfa, Kamel Bouda, Hakim Bouaziz et Hassen Branki.
Lors de la troisième soirée, intitulée «Les ambassadeurs et les enfants de la médina», le public aura rendez-vous avec Mourad Fergani, Mbarek Dekhla, Fatah Rouane, Kamel Benani, Bellal Merouane ainsi que le groupe Chouhada Kam de Libye, suivi des associations El Mghdiria, Maqam, Nassim El Andalous et Ahbeb Sadel Béjaoui. La quatrième soirée, intitulée «El gandoura et les authentiques de la médina», sera consacrée, pour sa part, à la gent féminine. En effet, plusieurs artistes de renom se succéderont sur la scène, à l’image de Naima El Djazairia d’Alger, Meriem Benallal de Tlemcen, Dounia Djajaria de Constantine, Nada Rayhne de Tizi Ouzou et Djahed Wahebi du Liban.
Enfin, lors de la soirée de clôture, intitulée «Le devenir du malouf», les mélomanes pourront apprécier le talent des artistes suivants : Adlane Fergani, Mallek Chelloug, Nazim Lemnouer, Bouanah Mohamed Amine ainsi que le groupe turc Hamdi Dimircioglu. Les hommages ne seront pas en reste. En effet, le staff organisationnel a décidé de rendre hommage à 12 figures de proue de la musique algérienne. Parmi ces dernières citons, entre autres, Tahar Fergani, Zaouaoui Fergani, Hamdi Benani, Kaddour Darsouni, Abdelakder Toumi, Rabah Bouaziz, Ahmed Hamma, El Hadi Rahmani, Mourad El Ayeb et Kamel Fellahi.
En marge du festival, seront organisés des conférences, des ateliers, des master class ainsi que des expositions consacrées à la photo, à l’art culinaire et à l’habillement. Il est à noter que les potentiels intéressés du Festival international du malouf pourront se procurer des billets dont les prix – jugés symboliques par les organisateurs – oscillent entre 200 et 400 DA.