Dans un contexte géopolitique très tendu, en proie à de profondes mutations, aux crises multiples, aux foyers de tension persistants et aux conflits d’intensité variable, l’Algérie veut faire entendre sa voix.
Le général d’armée Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (CEM-ANP), a participé, hier par visioconférence, à la 11e Conférence sur la sécurité internationale à Moscou, en Fédération de Russie, dont l’ouverture a été marquée par une allocution du président Vladimir Poutine. Le principal sujet de débat concerne les menaces qui pèsent sur le monde dans son ensemble, ainsi que dans certaines régions en particulier.
La conférence discutera particulièrement de la préservation de la sécurité en Afrique, en Asie, en Amérique latine et en Europe. Elle abordera également les solutions possibles et les mesures à entreprendre afin de faire face aux menaces, en coordination avec les différents acteurs internationaux.
Dans un message vidéo, le président russe, Vladimir Poutine, a affirmé que «la plupart des Etats sont prêts à défendre leur souveraineté et leurs intérêts nationaux, leurs traditions, leur culture et leur mode de vie». Il a ajouté que «de nouveaux centres économiques et politiques se renforcent». «Nous voyons avec quelle constance la formation d’un monde multipolaire se poursuit», a-t-il insisté.
Lors de son intervention, le général d’armée Saïd Chanegriha a indiqué que cette rencontre est «une opportunité pour exposer l’approche algérienne en matière de traitement des défis et des menaces sécuritaires auxquels sont exposés la région du Moyen-Orient et le continent africain». «L’Algérie est convaincue qu’il est temps pour la communauté internationale de prendre conscience de l’importance de la préservation de la sécurité internationale, à travers la prise en charge sérieuse des causes génératrices de crises, qui alimentent l’instabilité ainsi que l’insécurité internationale et régionale.
Cela passe obligatoirement par le respect de la légalité internationale, ainsi que l’apport de l’aide et du soutien nécessaires aux pays africains, pour leur permettre de développer, eux-mêmes, des solutions inclusives et de prendre en charge les problèmes du continent, de manière souveraine et loin de toute ingérence étrangère ou de tentatives de déstabilisation», a-t-il mis en exergue.
Dans ce cadre, le chef d’état-major de l’ANP a clairement souligné que «l’Algérie aspire, à travers la participation à cette conférence, à jeter les ponts du dialogue constructif et fructueux, et à consacrer une entente commune et multidisciplinaire, à même de nous permettre d’œuvrer ensemble dans le sens de la promotion de la paix et de la sécurité, ainsi que du développement et du progrès de tous les peuples du monde».
En fait, le général d’armée Saïd Chanegriha exprime une position de l’Algérie et véhicule un message à fort impact qui consiste à dire que la sécurité ne peut être atteinte sans une coopération internationale solide.
Les défis transnationaux nécessitent des réponses concertées et coordonnées. En partageant les informations, les ressources et les expertises, nous renforçons nos capacités collectives à prévenir et à gérer les menaces.