Placé sous le signe : «L’Afrique qu’on veut», le sommet, avec la participation de 250 investisseurs et hommes d’affaires de 39 pays africains, s’inscrit dans le cadre de la concrétisation de la vision algérienne pour le marché africain.
La création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme décennal 2063 de l’Union africaine (UA). C’est ce qu’a assuré hier le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, dans un discours prononcé en son nom par le secrétaire général du ministère du Commerce, El Hadi Bakir, à l’occasion de l’ouverture à Alger du dixième Sommet africain pour l’investissement et le commerce (AFIC10).
Selon M. Zitouni, cette zone vise essentiellement à établir un cadre d’échanges pour les pays africains avec l’objectif de créer un espace commun de développement durable durant les prochaines 50 années.
Placée sous le signe : «L’Afrique qu’on veut», la tenue de ce sommet, avec la participation de 250 investisseurs et hommes d’affaires de 39 pays africains, s’inscrit, faut-il le noter, dans le cadre de la concrétisation de la vision algérienne pour le marché africain. Une vision basée sur la création de la ZLECAf et la complémentarité des économies des pays africains.
Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a affirmé, de son côté, que grâce à ses atouts économiques, l’Algérie était prête, plus que jamais, à renforcer sa présence au double plan régional et continental.
«Notre pays est prêt, plus que jamais, à renforcer sa présence au double plan régional et continental, au vu de la grande expérience acquise dans divers domaines économiques, qui lui a permis de participer activement au développement du commerce intra-africain», a déclaré le ministre dans son allocution prononcée lors de l’ouverture des travaux de cette 10e édition du Forum africain de l’investissement et du commerce (AFIC10).
Le ministre a cité, à cet effet, l’exportation de nombreux produits hors hydrocarbures vers les pays africains, à travers l’ouverture de passages économiques frontaliers afin de réaliser davantage d’acquis dans le cadre du commerce intra-africain.
Dans ce contexte, M. Rekhroukh a fait part de la profonde conviction de l’Algérie que «son développement ne saurait se réaliser sans une ouverture sur les pays voisins, notamment les pays du Sud», ajoutant qu’elle est parfaitement consciente du caractère stratégique des infrastructures régionales, telles que la route Transsaharienne avec son principal axe Alger-Lagos, ainsi que la route reliant Tindouf à Zouerate (Mauritanie), auxquelles elle accorde une grande importance en tant qu’accès «extrêmement importants» en Afrique de l’Ouest, en sus du projet de la ligne ferroviaire transsaharienne qui lui permettra de réaliser la profondeur stratégique africaine escomptée.
Le soutien continu de l’Etat à la concrétisation de ces grands projets continentaux s’inscrit dans le cadre de l’engagement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, envers les questions africaines et sa volonté d’améliorer la coopération, de promouvoir et de renforcer les outils de développement, à travers la création de plusieurs zones franches entre l’Algérie et les autres pays africains, a rappelé le ministre.
Selon M. Rekhroukh, la création de ces zones permettra de capter des investissements, de stimuler et d’augmenter le volume des échanges commerciaux ainsi que d’insuffler une dynamique économique et de développement et de créer des postes d’emploi, ce qui est à même de contribuer à accélérer le développement de la ZLECAf, entrée en vigueur ces dernières années, appelant les Africains à unifier leur vision en cette ère marquée par la multiplication des blocs économiques régionaux et à mobiliser les moyens nécessaires pour accélérer l’intégration économique du continent.
Concernant l’AFIC10, le ministre a estimé que cette édition se voulait «un véritable espace pour construire des partenariats durables et efficaces et renforcer les efforts visant à concrétiser une intégration économique continentale afin d’atteindre les objectifs de l’Agenda de l’Afrique pour l’horizon 2063».
Cet événement permettra également «l’échange d’expériences et de connaissances entre les participants sur l’avenir du commerce africain, la création d’un pôle solide et homogène transfrontalier entre les Etats, et les organisations internationales et régionales, ainsi que la proposition de mécanismes de coopération efficace pour faciliter les échanges commerciaux entre les pays du continent africain», selon le ministre.
A rappeler que la valeur des exportations de l’Algérie vers le continent africain s’élève à 2,7 milliards de dollars, dont 650 millions de dollars d’exportations hors hydrocarbures.
Un volume appelé à augmenter à la faveur des efforts consentis dans le cadre de la ZLECAf, même si beaucoup reste encore à faire pour renforcer les échanges commerciaux intra-africains. C’est le cas pour les infrastructures de base dont la réalisation contribuera, selon le ministre des Travaux publics, à assurer l’intégration économique africaine.
Rappelons qu’entre 2015 et 2022, la part du commerce intra-africain est passée de 14,6% à 13,1%, en raison notamment de la crise sanitaire de Covid-19.
Tebboune honoré pour ses efforts en faveur du renforcement de la coopération africaine
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a été honoré, hier à Alger, par le Centre arabo-africain d’investissement et de développement (CAAID) pour ses efforts en faveur du développement économique et du renforcement de la coopération africaine. Un cadeau symbolique destiné au président de la République a ainsi été remis par le président du CAAID, Amine Boutalbi, au ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh.
Le président de la République a été honoré à l’occasion de la tenue de la 10e édition du Forum africain de l’investissement et du commerce (AFIC10), sous le thème «AFIC10 : la route vers le marché africain», en présence des représentants de plusieurs départements ministériels et du corps diplomatique accrédité en Algérie, ainsi que d’hommes d’affaires et d’opérateurs économiques de plus de 40 pays africains. (APS)