Les incendies importants en Californie inquiètent la presse américaine et internationale à trois ans et demi de l’échéance olympique.
Les Jeux Olympiques 2028 sont-ils menacés par les incendies actuels à Los Angeles ? C’est l’une des questions majeures que se pose la presse américaine et internationale alors que les flammes continuent de progresser au sein de la métropole californienne. Dans les colonnes du New York Post, Tom Stallings, historien des Jeux Olympiques et professeur à l’université Rice de Houston, estime que les organisateurs devront probablement déplacer les épreuves dans d’autres zones, stades ou parcours à proximité si quelque chose devait arriver à l’un des sites et qu’il soit impossible de le réparer au cours des trois prochaines années.
Justement, après six jours d’incendies majeurs, plusieurs sites olympiques prévus pour 2028 se retrouvent en proie aux flammes. C’est le cas du mythique parcours de golf du Riviera Country Club, localisé dans le quartier huppé de Pacific Palisades, indique The Athletic. Au point que le Genesis Invitational, célèbre tournoi de golf prévu mi-février, serait menacé. Vers 19h20 vendredi, heure de Los Angeles, la ville a émis un nouvel avis d’évacuation à l’intention des habitants qui se trouvent à l’angle de Sunset Boulevard et de Veteran Avenue, une intersection qui borde le campus de l’UCLA, écrit de son côté The Daily Bruine. Le campus de l’UCLA étant le camp qui doit accueillir les villages olympiques et paralympiques.
Le New York Post, lui, évoque le danger guettant le SoFi Stadium, qui doit accueillir les épreuves de natation et la deuxième partie de la cérémonie d’ouverture après le début au Memorial Stadium. Si les vents violents propagent encore plus les flammes ou déclenchent de nouveaux incendies, des sites comme le SoFi Stadium, situé à Inglewood à 30 km de là, et le Carson Stadium à 45 km pourraient être menacés, peut-on lire, le Carson Stadium devant proposer le rugby à 7 et le cyclisme. La Crypto.com Arena, lieu des compétitions de gymnastique, est, elle, à 32 km des incendies, ajoute le New York Post, qui a averti samedi d’une menace aux proportions olympiques. Les brasiers constituent désormais une menace bien réelle pour les troisièmes Jeux olympiques d’été de la ville en 2028. Suivant l’inquiétude américaine, le média espagnol Mundo Deportivo mentionne une autre installation olympique, la Sepulveda Basin Recreation Area, touchée par les incendies, où se dérouleront les compétitions olympiques de tir à l’arc, de BMX et de skateboard.
Si le temps ne manque pas pour la métropole californienne avant d’accueillir le monde lors de l’évènement le plus suivi sur la planète, le sujet du dérèglement climatique aux États-Unis, au-delà des flammes actuelles, questionne. Clairement oui : les JO de Los Angeles sont vulnérables. On peut d’ailleurs faire le comparatif avec l’Open d’Australie fortement impacté par les incendies en 2020. Ces événements extrêmes liés au réchauffement climatique peuvent perturber la préparation et l’organisation d’un grand événement sportif international comme les Jeux, a avancé Maël Besson, expert en transition écologique du sport interrogé par l’Équipe. À Los Angeles, si des tels incendies se reproduisent et touchent les infrastructures prévues pour 2028, il y aurait un risque de ne pas être en capacité de les organiser comme prévu, ou en intégralité.
À cette question, Charlie Kirk, militant conservateur proche du président Donald Trump, a répondu sans filtre. Ces Jeux devraient être annulés et déplacés ailleurs, dans un environnement plus sécurisé a-t-il lancé auprès du Parisien-Aujourd’hui en France. Dans l’éventualité encore peu probable où Los Angeles ne pourrait assurer la tenue de ses Jeux Olympiques dans trois ans et demi, que déciderait le Comité international olympique ? Dans les colonnes du New York Post, Mark Dyerson, professeur de l’histoire du sport à l’Université de Pennsylvanie, avance l’hypothèse d’un retour à Paris. Ils pourraient retourner à Paris, où les installations construites pour les Jeux de 2024 sont en place. Ce serait malheureux, mais je suis sûr que le CIO, qui est une énorme machine, doit avoir une sorte de comité qui étudie toutes les éventualités. Affaire à suivre.