Inauguration de l’Algerian Union Bank et l’Algerian Bank of Senegal : Les Banques algériennes s’implantent à l’étranger

21/09/2023 mis à jour: 01:55
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Le ministre des Finances, Laaziz Faid, et le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, ont supervisé l’inauguration d’AUB à Nouakchoot - Photo : D. R.

La création de ces deux banques est le fruit d’un actionnariat de quatre banques publiques algériennes, à savoir la BNA, la BEA, le CPA et la BADR.

Les banques publiques s’implantent à l’international. Avec cette démarche, les établissements bancaires algériens veulent conforter leurs dynamique et profitabilité en déployant leur ingénierie au-delà des frontières, s’adressant particulièrement aux opérateurs économiques investies dans l’export. La première banque algérienne en Mauritanie a été inaugurée, hier, tandis qu’une seconde institution financière verra le jour, aujourd’hui, au Sénégal.

La Banque algérienne du Sénégal a été la première institution à avoir obtenu, en avril dernier, le fameux sésame nécessaire au lancement de ses activités, suivie, peu après, par l’agrément, au moins de juin, de la Banque algérienne en Mauritanie. Ces deux banques sont positionnées essentiellement sur le créneau du commerce extérieur avec, plus concrètement, des produits et services bancaires et financiers destinés aux entreprises.

On comprend bien l’intérêt des banques algériennes dans ce créneau. S’implanter au-delà des frontières les aidera à contribuer efficacement aux renforcement de la compétitivité des entreprises algérienne à l’étranger, à la diversification de l’économie nationale par l’amélioration de l’offre exportable et de la valeur ajoutée des secteurs hors énergie.

Plus globalement, ce déploiement des banques publiques à l’international obéit à la stratégie des pouvoirs publics dont le but est de rétablir durablement les comptes extérieurs, très sensible -jusqu’ici- aux fluctuations des prix du pétrole brut, tout en renforçant, par la même, la résilience de l’économie algérienne face à d’éventuels nouveaux chocs externes. C’est dans cette optique qu’une première banque algérienne a été inaugurée, hier, en Mauritanie, par le ministre des Finances, Laaziz Faid, et son homologue mauritanien, accompagnés d’une forte délégation composée de responsables de banques algériennes, d’institutions publiques et de chefs d’entreprise.

Une deuxième institution financière, implantée au Sénégal, viendra, aujourd’hui, compléter un dispositif qui va dans le sens de l’accélération de la dynamique que connaît l’économie algérienne et le renforcement des échanges et des partenariats. Il s’agit aussi d’accompagner les investisseurs et les entreprises algériennes qui ont à cœur le développement de leurs capacités et l’accélération de leur diversification vers les marchés régionaux et internationaux.

Elles sont de plus en plus nombreuses celles qui font de l’exportation un axe central de développement, aidées par les facilitations mises à leur disposition par le gouvernement. Les géants du ciment, GICA et Lafarge, excellent dans le métier de l’exportation, tout comme d’autres géants industriels algériens, à l’instar de Tosyali, Faderco, Cevital, etc. L’Exécutif prend le sujet très au sérieux le sujet du déploiement des entreprises et des banques algériennes à l’étranger.

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a estimé, récemment que «l’ouverture de banques algériennes à l’étranger, que, notamment en Afrique subsaharienne et en France, revêt un caractère géostratégique pour l’Etat algérien, tant sur le plan politique qu’économique».

L’Algerian Union Bank inaugurée hier en Mauritanie et l’Algerian Bank of Senegal, ouverte aujourd’hui, à Dakar, constituent à tout point de vue des leviers de financement non des moindres au profit des opérateurs économiques. Ces deux institutions, qui sont le fruit d’un engagement franc des autorités algériennes en faveur du développement économique en Afrique, traduisent la volonté de l’Algérie d’insuffler une nouvelle dynamique à la coopération et la complémentarité africaine.

La création de ces deux banques, faut-il le rappeler, est le fruit d’un actionnariat de quatre banques publiques algériennes, à savoir la Banque nationale d’Algérie (BNA), le Crédit populaire d’Algérie (CPA), la Banque extérieure d’Algérie (BEA) et la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR). En plus de ces deux banques, un autre chantier est en cours pour l’ouverture de la banque extérieure algérienne internationale qui sera implantée dans la capitale française Paris. Hakim T.

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