Aussi bien des wilayas du sud que du nord du pays, la température a pris son envol et atteint des pics exceptionnels de 45, 48, voire 50°C, avec un ressenti d’au moins 7 à 8, ou 10 degrés de plus.
Une situation qui a mis le système de santé en alerte, en raison de la vulnérabilité des personnes âgées, des enfants en bas âge, des femmes enceintes, des malades atteints d’insuffisance respiratoire et des immunodéprimés face à la déshydratation et à l’hyperthermie, plus exactement les coups de chaleur, premières conséquences de la canicule, qui peuvent leur coûter la vie. Ce sont en général, les premières victimes de ce phénomène naturel qui risque de perdurer encore quelques jours.
Pour le Dr Lyes Merabet, médecin à l’Etablissement public de santé de proximité (EPSP) de Larbaâ, wilaya de Blida, avec des températures de 42 ou 45°C et un taux d’humidité élevé, la respiration s’accélère et la peau se déshydrate. «Il faut donc impérativement éviter de s’exposer au soleil ou à la chaleur», recommande-t-il, avant de relever que à l’EPSP où il exerce, le flux de malades «n’était pas assez important durant les deux premiers jours de la canicule». «La plupart des gens ont évité de sortir la journée. Il n’y avait de circulation habituelle. Les alertes lancées à travers les réseaux sociaux et les médias ont fait de l’effet», explique-t-il.
Cela n’a pas été le cas à Alger, où le CHU Mustapha a connu un pic d’admissions de malades au service des urgences en ce mardi 11 juillet, alors que la température dépassait les 45°C. La situation était telle que les responsables se sont préparés à mobiliser les moyens d’autres services afin de palier à des rushs plus importants en cas de persistance de la canicule encore plusieurs jours.
Fort heureusement, dès mercredi dernier, le mercure a baissé quelque peu et permis un relatif rafraîchissement du climat, du moins dans les régions centres du pays, alors qu’à l’est, à l’ouest et au sud du pays, la vague de chaleur n’a pas connu de répit. Il est important de préciser que le ministère de la Santé, n’a pas encore fait état du bilan de cette canicule et de son impact aussi bien sur la prise en charge des malades mais aussi sur le travail du personnel médical et les moyens mis en place dans les infrastructures sanitaires pour faire face au flux exceptionnel de patients et surtout parer à la saturation de certains services d’urgence.
Le département de Abdelhak Saihi s’est contenté dès le début de la canicule de rendre public un communiqué, diffusé chaque année en période de chaleur sur les mesures préventives pour se protéger des complications liées aux hausses exceptionnelles de la chaleur.
Des températures caniculaires aujourd’hui et demain sur plusieurs wilayas
Des températures caniculaires pouvant atteindre les 45 degrés Celsius affecteront plusieurs wilayas du pays, aujourd’hui et dimanche, a annoncé hier l'Office national de météorologie dans un bulletin météorologique spécial (BMS).
Placée en vigilance «Orange», cette canicule affectera les wilayas de Médéa, Bouira, Tizi Ouzou, M'Sila, Mila, Constantine et Guelma, avec des températures maximales oscillant entre 43 et 45 degrés et des températures minimales entre 28 et 34 degrés, précise la même source Pour Béjaïa, Jijel, Skikda, Annaba et El Tarf, les températures maximales prévues seront entre 38 et 40 degrés et pouvant atteindre localement 43 et 45 degrés sur le sud de ces wilayas.
Il est à signaler, en outre, que le BMS canicule émis mercredi reste toujours en vigueur. APS