Immigration : l'administration Biden veut imposer des règles plus dures aux demandeurs d'asile

22/02/2023 mis à jour: 18:44
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L'administration Biden a proposé mardi que de nouvelles restrictions soient appliquées aux demandeurs d'asile, disant vouloir empêcher un afflux de migrants à sa frontière sud une fois levées des mesures liées à la pandémie de Covid.

Les nouvelles règles voulues par le gouvernement exigeraient des demandeurs d'asile qu'ils fassent leur demande à l'avance et non une fois arrivés aux États-Unis, sans quoi ils seraient considérés comme ne pouvant prétendre à l'asile. Ces règles, publiées sur le registre fédéral pour être soumises à des commentaires pendant 30 jours avant d'être appliquées, semblent revenir en partie au dur régime instauré par le prédécesseur de Joe Biden, Donald Trump, qui avait été en fin de compte annulé par les tribunaux.

«Title 42»

Mais l'administration Biden argue qu'en l'absence d'actes de la part du Congrès, c'est la seule manière de gérer la frontière, que jusqu'à 200.000 personnes tentent de franchir chaque mois, la plupart demandant l'asile. «Cette administration ne permettra pas de chaos et de désordre massifs à la frontière à cause de l'échec du Congrès à agir», a dit un responsable sous le couvert de l'anonymat.

Les règles obligeraient les migrants voulant venir aux États-Unis à demander l'asile en ligne, par le biais de l'application officielle CBP One, et à demander un rendez-vous pour voir des responsables américains, ou bien à demander l'asile d'abord dans un pays qu'ils traversent pour arriver à la frontière américaine. Elles appliqueraient un système déjà en place pour les migrants venus d'Ukraine, du Venezuela, de Cuba, du Nicaragua et d'Haïti. Elles doivent être mises en place une fois qu'une mesure liée à la pandémie - baptisée «Title 42» et permettant l'expulsion sans délai de migrants ne disposant pas d'un visa, même les demandeurs d'asile potentiels - sera levée. Cela est prévu pour le 11 mai. Selon des responsables, les nouvelles règles seront temporaires et arriveraient à expiration au bout de 24 mois. Mais ils n'ont pas dit par quoi elles seraient remplacées.

Les mesures proposées ont été vivement critiquées par des défenseurs des droits des migrants. Elles fermeront «la porte à d'innombrables réfugiés cherchant sécurité et protection aux États-Unis», a dit Abby Maxman, présidente d'Oxfam America. «Cette politique est illégale, immorale et aura un impact terrifiant sur les enfants, les femmes et les hommes cherchant la sécurité», a-t-elle ajouté.

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