Le gouvernement britannique a signé hier avec Frontex, l’agence de l’UE chargée du contrôle des frontières, un accord pour lutter contre l’immigration illégale, notamment dans le domaine du renseignement, a annoncé le ministère de l’Intérieur.
L’accord avec Frontex prévoit des échanges d’information et de renseignements pour mettre à mal les gangs de passeurs, une coopération accrue entre Britanniques et Européens notamment dans l’utilisation des nouvelles technologies comme les drones. Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a fait de la lutte contre l’immigration illégale une de ses priorités.
A quelques mois des élections législatives, il espère toujours faire adopter l’une des mesures phares, l’expulsion de migrants vers le Rwanda, projet controversé qui a subi de nombreuses déconvenues.
La signature formelle de l’accord avec Frontex s’est déroulée vendredi à Londres entre le directeur général de la police britannique aux frontières Phil Douglas et le directeur exécutif de Frontex Hans Leijtens, en présence du ministre britannique de l’Intérieur James Cleverly et de la Commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson.
La criminalité organisée en matière d’immigration et les passeurs «sont des défis mondiaux qui nécessitent des solutions et des ambitions partagées», a déclaré James Cleverly, saluant dans cet accord une «nouvelle étape cruciale dans la lutte contre l’immigration clandestine» et les traversées de la Manche à bord de petites embarcations.
Le gouvernement britannique met en avant la baisse d’un tiers de ces dangereuses traversées l’année dernière, après un record de 45 000 migrants en 2022, ainsi que l’accord signé l’année dernière avec la France pour renforcer la surveillance des côtes françaises.