Île de Taïwan : Les partis d’opposition s’allient pour la présidentielle

16/11/2023 mis à jour: 07:13
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Les actuels candidats à l'élection présidentielle taïwanaise de 2024, Hou Yu-ih (KMT) et Ko Wen-je (Parti populaire taïwanais). - Sipa Pres

Les deux principaux partis d’opposition de Taïwan ont annoncé, hier, s’allier pour l’élection présidentielle du 13 janvier prochain, sans dévoiler le nom de leur candidat commun, rapporte l’AFP. Le Kuomintang (KMT), favorable à la Chine, et le Parti populaire de Taïwan (TPP) échangent depuis des semaines sur une possible alliance, mais les discussions achoppaient jusqu’à présent sur le choix de leur candidat commun pour la présidentielle. 

Le candidat du Kuomintang, Hou Yu-ih, est au coude-à-coude dans les sondages avec celui du TPP, Ko Wen-je.
Les deux formations politiques ont conclu «un accord de coopération sans précédent dans l’histoire politique de l’île», a déclaré à la presse Ma Ying-jeou, l’ancien président du KMT. «Cette coopération permettra aux deux partis de s’entraider lors de futures élections et dans d’autres domaines», a-t-il ajouté. 

Le KMT et le TPP se sont mis d’accord pour que trois experts, choisis par Ma Ying-jeou et les deux partis, analysent les résultats des sondages réalisés entre le 7 et le 17 novembre. Le nom du candidat arrivé en tête sera dévoilé samedi. Candidat du TPP, Ko Wen-je a qualifié l’accord de «moment historique». 

«Quel que soit le résultat, et quel que soit le candidat à la présidence ou à la vice-présidence, nous devons travailler ensemble, main dans la main, pour garantir la paix et la stabilité en République de Chine», a déclaré Hou Yu-ih, candidat du KMT, en faisant référence au nom officiel de Taïwan.
 

Les deux partis étaient jusqu’à présent en désaccord sur la manière de choisir leur candidat commun. Le KMT était favorable à des «primaires ouvertes», tandis que le candidat du TPP souhaitait s’appuyer sur les sondages d’opinion. Le Parti démocrate progressiste (DPP) au pouvoir a, pour sa part, accusé l’ancien président de Taïwan, Ma Ying-jeou (2008-2016), de travailler sous les ordres de Pékin. «Il s’agit clairement d’un nouveau cas d’ingérence de la Chine dans les élections», a déclaré le DPP dans un communiqué. «Cela montre également que  l’ancien président Ma Ying-jeou a toujours eu à coeur les intérêts de la Chine plutôt que le bien-être du peuple taïwanais». 
 

D’après un sondage publié, avant-hier, par le journal local United Daily News, le vice-président Lai Ching-te, candidat du DPP, arrive en tête avec 26% des suffrages. Il devance MM. Ko (21%) et Hou (18%).                                             
 

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