Il est poursuivi suite à une plainte du ministère de la communication : Trois ans de prison ferme requis contre le journaliste El Kadi Ihsane

18/05/2022 mis à jour: 23:00
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Le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed a requis, hier, trois ans deprison ferme à l’encontre du journaliste El Kadi Ihsane, directeur des médias,Maghreb Emergent et Radio M, ont rapporté ce média et l’avocate Zoubida Assoul. Le verdict sera prononcé le 31 mai courant.

Il est poursuivi pour les chefs d’accusation de «diffusion de fausses informations à même de porter atteinte à l’unité nationale», «perturbations des élections» et «réouverture du dossier de la tragédie nationale (tiré de la loi sur la réconciliation nationale)», suite à une plainte déposée par le ministère de la Communication, du temps de Amar Belhimer, en mars 2021 au sujet d’un article publié sur Radio M au sujet de Rachad.

Le parquet a également requis «une interdiction d’occuper toute fonction pour une durée de cinq ans ainsi qu’une amende de 100 000 DA», a ajouté la même source.

Placé sous contrôle judiciaire depuis le 18 mai 2021, avec confiscation de son passeport, El Kadi Ihsane a refusé, durant le procès d’hier, de répondre à des questions en relation avec l’exercice de son métier de journaliste, le délit de presse étant dépénalisé. Ses avocats, Mes Assoul et Abdelghani Badi, avaient réclamé, à l’ouverture du procès, qui, faut-il le rappeler, a été reporté à plusieurs reprises, «l’extinction des poursuites pour vice de forme», étant donné que le ministère de la Communication «n’a pas la qualité pour poursuivre El Kadi Ihsane pour un article de presse».

Il est utile de rappeler que le responsable de Maghreb Emergent et Radio M est poursuivi également, depuis le mois de mars dernier, dans une autre affaire dans laquelle il est accusé d’«appartenance à une organisation terroriste».

«Le juge d’instruction du tribunal de Larbâa Nath Irathen m’a signifié l’accusation retenue à mon encontre par le procureur de la République. Je suis accusé d’appartenance à une organisation terroriste de par ma relation professionnelle avec Tahar Khouas», a-t-il déclaré à sa sortie de chez le juge d’instruction qui avait décidé de le laisser en liberté.

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