La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahlab, a affirmé, avant-hier à Naâma, que son département ministériel a mis en œuvre un programme portant sur le montage de stations d’énergie solaire destinées aux agriculteurs et investisseurs activant dans le domaine des cultures stratégiques, pour l’irrigation de 3000 hectares de terres agricoles éloignées du réseau d’énergie électrique.
La ministre a indiqué, dans une intervention lors du colloque national, «Naâma, perspectives prometteuses pour l’investissement dans les cultures stratégiques et le développement des races locales», organisé sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, que le financement de ce programme s’effectue conjointement par le ministère de l’Environnement et de l’Energie renouvelable à hauteur de 50% du coût de chaque station, et le bénéficiaire.
Elle a fait part également du lancement d’un appel à manifestation d’intérêt, afin de recenser les agriculteurs et les investisseurs intéressés par le programme, et ce, à travers la plateforme du ministère et de ses directions dans les wilayas concernées, soulignant que l’appel s’étale jusqu’au 13 juin, pour procéder à l’étude de l’ensemble des demandes et les classer suivant les priorités en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, avant d’entamer les travaux de réalisation.
Mme Dahleb a, par ailleurs, mis en relief l’importance de l’investissement scientifique pour le développement de solutions innovantes, en vue de préserver la ressource naturelle et sa gestion dans les régions du Grand Sud et des Hauts-Plateaux, soulignant que l’organisation de cette rencontre dans la wilaya de Naâma a pour objectif de proposer des solutions concrètes aux défis auxquels fait face l’agriculture dans ces régions et l’intérêt à accorder aux espèces et races locales, en vue de leur préservation et pour profiter de leur capacité à s’adapter, pour consolider les pratiques «amis de l’environnement».
La ministre a appelé à une étroite collaboration entre les décideurs, les chercheurs, les agriculteurs, les éleveurs, les associations et les élus locaux, à intensifier les échanges de connaissances et de points de vue, en plus de la concertation dans le domaine du renforcement des capacités des systèmes environnementaux à travers les zones sahariennes, les oasis et les Hauts-Plateaux et de la lutte contre les changements climatiques, afin de consolider les efforts et les mesures allant dans ce sens prises par les différents secteurs, notamment ceux de l’agriculture, de l’hydraulique, de l’énergie et des mines.
Elle a rappelé, dans cet ordre d’idées, l’élaboration d’outils de planification relatifs aux activités inhérentes à la protection des systèmes écologiques et leur pérennité, dans le but d’assurer la protection de l’environnement saharien considéré comme étant le lieu de diverses espèces de biodiversité dont les races animales locales qui constituent une solution potentielle aux problèmes imposés par les changements climatiques, dans le cadre de l’intérêt accordé par son département ministériel pour la concrétisation des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.