Il a prêté serment hier pour entamer son second mandat : Le président Tebboune annonce un dialogue national ouvert

18/09/2024 mis à jour: 02:29
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Photo : D. R.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé hier son premier engagement pour le prochain quinquennat. Il s’agit d’un engagement purement politique.

Intensifier les consultations» pour aller «vers un dialogue national ouvert». Il s’agit de l’engagement pris par le président, Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion de la cérémonie de prestation de serment, organisée hier au niveau de la salle de conférences de Club des Pins, à Alger.

Une cérémonie à laquelle ont assisté de hauts responsables, des cadres de la nation, des chefs de parti et des deux candidats malheureux au dernier scrutin présidentiel, Abdelaali Hassani Cherif et Youcef Aouchiche, assis juste à côté du président de l’ANIE, Mohamed Charfi. Arrivé à Club des Pins vers 12h45, Abdelmadjid Tebboune ne fait son apparition dans la salle que vers 13h. La cérémonie commence avec la lecture de sourates du Coran, le rappel par le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, des résultats définitifs de la présidentielle proclamés samedi dernier, avant d’écouter l’hymne national avec ses cinq couplets.

Ensuite, le chef de l’Etat prête serment, selon la formule inscrite dans la Constitution, avant de prononcer son discours. Une allocution entamée par l’introduction d’usage : remercier le peuple algérien «pour sa contribution à la réussite du processus de la consécration de la légitimité», et les deux candidats pour «la campagne électorale honnête et respectueuse menée», ainsi que l’armée et les services de sécurité pour leur apport dans «le succès de ce processus».

Il enchaîne en soulignant que son deuxième mandat intervient dans «une étape sensible, marquée par des défis internes et externes». C’est dans ce sens qu’il annonce son premier engagement pour le prochain quinquennat. Un engagement purement politique.

«Nous allons intensifier les contacts avec toutes les forces vives de la nation en vue d’organiser un dialogue national ouvert, qui nous permettra de baliser ensemble le chemin qu’empruntera notre pays en matière de consécration de la véritable démocratie. Non pas celle des slogans, mais celle qui donne la souveraineté à ceux qui la méritent», promet-il. Abdelmadjid Tebboune ne fixe pas, cependant, de date pour le début de «ces consultations» et ce «dialogue national», se contentant seulement de dire que «cela se fera durant ce second mandat».

Cet engagement constitue, clairement, une réponse à la demande de nombreux partis de l’opposition, ayant alerté, au lendemain de la dernière présidentielle, «sur les dangers qui guettent le pays en raison de la situation politique interne marquée par un verrouillage sans précédent». Un verrouillage qui s’est, selon eux, répercuté sur la participation à l'élection, avec un fort taux d’abstention.

Le chef de l’Etat et les hautes autorités semblent avoir pris conscience de cette situation, surtout après la grave polémique autour des résultats du dernier scrutin présidentiel. Le taux d’abstention, qui a dépassé les 53% du corps électoral et qui dépasse les 61%, si l’on ajoute les 1,7 million de bulletins nuls, est, selon plusieurs partis, «un signe de la gravité de la situation».

Devant le Parlement en décembre

Dans son discours, le chef de l’Etat est revenu aussi sur ses promesses sur le plan économique et s’engage à lancer de nouveaux projets d’investissement pour porter leur chiffre de «9000 actuellement à 20 000 à la fin du second mandat». 
Il relance également son idée d’étendre «la voie ferrée au sud pour arriver à Tamanrasset».

Pour l’agriculture, Abdelmadjid Tebboune réitère l’engagement de «réaliser l’autosuffisance en matière du blé dur en 2025, ainsi qu’en maïs et orge en 2026». Pour l’emploi, il fait également la promesse de réaliser 450 000 postes pour les jeunes et d’atteindre le chiffre de 20 000 start-up à la fin de ce mandat.

Tout en dénonçant une «désertification industrielle du pays», le premier magistrat promet aussi de porter l’apport de l’industrie à 12% du PIB. En rappelant ses engagements pour la sécurisation de l’alimentation en eau potable, la construction de logements, Abdelmadjid Tebboune revient sur sa stratégie en vue de consolider le pouvoir d’achat des Algériens. Dans ce sens, il insiste sur «la lutte contre l’inflation pour la ramener à 4 ou à 4,5%».

En parallèle, il met l’accent sur «la maîtrise des prix» et «l’augmentation des salaires et des retraites». Avant de terminer son discours, à la fin de la cérémonie, Abdelmadjid Tebboune s’engage à présenter, fin décembre prochain, un bilan détaillé de son précédent mandat devant le Parlement…        

 

 

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