Atteint de la poliomyélite à l’âge de 6 ans, Paul Alexander a été contraint de vivre dans une machine métallique qui lui permettait de respirer.
Vie et mort d’un homme hors normes. Mardi 12 mars, via les responsables d’une collecte de fonds organisée pour lui venir en aide, des proches de Paul Alexander ont annoncé sa mort à l’âge de 78 ans. Cet Américain vivait dans une machine de métal depuis l’âge de 6 ans, après avoir contacté la poliomyélite, une maladie qui l’a laissé paralyser du cou aux pieds.
La poliomyélite, qui touche surtout les enfants, est une maladie extrêmement contagieuse qui envahit le système nerveux et peut causer une paralysie permanente. Dans les cas les plus graves, elle peut même entraîner la mort. La maladie avait quasiment disparu mais elle a fait son retour dans plusieurs endroits du monde ces dernières années.
Ces «poumons d’acier» lui permettaient de respirer depuis près de sept décennies. Si ce dernier avait contracté le Covid-19 depuis plusieurs jours, les raisons de la mort n’ont pas encore été officiellement annoncées.
Malgré son handicap, contracté en 1952, à l’âge de six ans, Paul Alexander a voulu vivre une vie quasi-normale. Comme l’indiquait le quotidien Guardian dans un portrait publié en 2020, il a poursuivi ses études à l’université de droit et a obtenu son diplôme pour devenir avocat et ouvrir un cabinet prospère. Il est également devenu auteur traduit dans de nombreux pays.
Comme l’indiquent les organisateurs de la collecte, ces derniers temps, Paul Alexander a été exploité par des personnes censées veiller à ses meilleurs intérêts, et un «vol» d’argent est évoqué. «Il a du mal à conserver son poumon d’acier, à payer des soins de santé et à trouver un logement qui réponde à ses besoins. Paul vit dans un petit studio sans fenêtre», est-il écrit.
A date, 143 000 dollars, soit environ 130 000 euros, ont été récoltés.
«Paul était un modèle incroyable dont on se souviendra toujours. C’est absolument incroyable de lire tous les commentaires et de savoir que tant de personnes ont été inspirées par Paul», est-il conclu.