Les prix du pétrole ont entamé la semaine de cotation en légère hausse, après une semaine morose durant laquelle ils ont enregistré la plus forte baisse en un mois. La prolongation probable de la réduction de la production de l’OPEP+ a aidé les prix à se stabiliser et pourrait continuer à les soutenir tout au long de la semaine.
Le marché s’attend à ce que l’OPEP+ prolonge les réductions, ce qui consolide les prix du pétrole après plusieurs journées de baisse. Les yeux seront ainsi tournés vers le groupe OPEP+ qui doit discuter de sa stratégie, le 2 juin prochain. Une prolongation des réductions de production de 2,2 millions de barils par jour est le résultat probable, ont déclaré des sources de l’OPEP+ ce mois-ci.
Les contrats de juillet et d’août sur le brut Brent progressaient hier, largement au-dessus de 82 dollars le baril en cours de journée, alors que les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate (WTI) ont augmenté à près de 79 dollars. Le Brent a perdu environ 2% la semaine dernière et le WTI près de 3% – la plus forte baisse en un mois – dans le sillage de perspectives faisant état d’une probable hausse des taux d’intérêt américains pour contrôler une inflation élevée.
Les données récentes émanant des économies occidentales ont modifié, selon Reuters, les attentes en matière de réduction des taux en fonction de «la géographie». La Banque centrale européenne devrait procéder à une baisse en juin alors que les investisseurs se préparent à des taux américains plus élevés et plus longs, ont déclaré les analystes de Bank of America cités par Reuters.
En termes de perspectives, la semaine devrait être dominée par le début de la saison de fort trafic routier et aérien aux États-Unis, et la réunion de l’OPEP+. Le premier indice donnera un aperçu des tendances de la demande de pétrole chez le plus grand consommateur mondial, tandis que le second confirmera probablement les réductions de production que l’alliance pétrolière devrait reconduire au second semestre de cette année.
Dans ce contexte, Goldman Sachs a révisé à la hausse ses prévisions de demande de pétrole à long terme, tablant désormais sur une demande de 108,5 millions de barils par jour en 2030, contre une prévision antérieure de 106 millions de b/j. La banque s’attend à ce que la demande de brut culmine en 2034 à 110 millions de b/j et se stabilise jusqu’en 2040.