Hydrocarbures : Le pétrole atone, entre offre russe et demande américaine

01/03/2023 mis à jour: 09:47
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Les prix du pétrole stagnent lundi, pris entre les craintes concernant l’offre de brut venant de Russie, et l’inflation résistante aux Etats-Unis avec les inquiétudes autour de la croissance dans le pays. Vers 10H40 GMT (11h 40 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril perdait 0,23% à 82,97 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, baissait de 0,16% à 76,20 dollars. Les cours des deux références mondiales du brut stagnent «en raison de signaux contradictoires sur le marché», expliquent les analystes d’Energi Danmark, évoquant d’abord la hausse des prix qui persiste aux Etats-Unis. L’indice PCE sur l’inflation, indicateur privilégié par la Réserve fédérale américaine (Fed) publié vendredi a augmenté en janvier par rapport au mois précédant. «La forte inflation a exacerbé les craintes que la Réserve fédérale ne soit obligée de maintenir les taux plus élevés», souligne Stephen Brennock, de PVM Energy, ce qui pourrait alors peser sur la croissance du premier pays consommateur de brut au monde, et donc sur sa demande. En parallèle, l’approvisionnement venant de Russie reste scruté par les investisseurs. «On parle d’une réduction de l’offre de pétrole russe depuis que les boycotts et les sanctions occidentales sont entrés en vigueur après l’invasion de l’Ukraine lancée il y a tout juste un an», rappelle Stephen Brennock. «Les réductions de la production russe vont commencer sérieusement au cours de la semaine et des mois à venir», poursuit-il. Samedi, le groupe pétrolier polonais PKN Orlen a annoncé que son partenaire russe avait cessé de lui livrer du pétrole par l’oléoduc Droujba, dans le cadre du dernier contrat en vigueur, qui couvrait environ 10% des besoins du groupe. Cet arrêt survient au lendemain de l’approbation par l’Union européenne d’un nouveau train de sanctions destinées à frapper l’économie de la Russie et des entreprises iraniennes accusées de soutenir son invasion de l’Ukraine. PKN Orlen avait déjà arrêté il y a un an d’importer du pétrole russe par voie maritime. «Dans le même temps, nous sommes à l’aube d’un retour en force de la Chine dans sa consommation de carburant», ajoute Stephen Brennock, un facteur qui pourrait resserrer le marché et faire remonter les cours.

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