Haute couture : Chanel virevolte autour du ballet, Armani invite au voyage

25/01/2024 mis à jour: 01:19
AFP
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Avec des femmes gracieuses à l’allure juvénile, pimpantes en rose et coiffées de sages nœuds dans les cheveux, «j’ai tâché de réunir la puissance et la finesse des corps et des vêtements dans une collection très légère, faite de tulle, de volants, de plissés et de dentelle», dit Virginie Viard, directrice artistique de Chanel, dans les notes du défilé. 

Pour sa collection homme, la maison rivale Dior avait présenté la semaine précédente à Paris une collection inspirée également du ballet et de son icône russe en exil Rudolf Noureev. Cette esthétique, appelée en anglais «balletcore», s’est largement imposée en 2023. Mais la maison Chanel rappelle que c’est, pour elle, une vieille histoire, un siècle après les premières créations de Gabrielle Chanel pour le ballet de Saint-Pétersbourg. La pièce centrale, littéralement, du défilé a été le célèbre bouton Chanel, avec les deux «c» croisés, en installation géante descendant du plafond dans la salle du Grand Palais éphémère. Sous ces hospices, l’actrice et mannequin Margaret Qualley, fille d’Andie MacDowell, a assuré le premier passage, dans un ensemble blanc à col pierrot. 

S’est ouvert ensuite un enchaînement de transparence, de jupes droites courtes, de combinaisons, de petites capes que viennent habiller des broderies de drapés, poches en tulle illusion rehaussées de paillettes, galons et petites fleurs. Les jambes sont vêtues de collants de danseuse, blancs scintillants, parfois d’un surpantalon en transparence, et les pieds pas du tout à plat mais dans des talons hauts, noirs et fins. L’emblématique veste en tweed, conçue par Mademoiselle Chanel dans les années 1950 et s’inspirant des vestes d’homme autrichiennes, revient en une légère aquarelle de rose, crème, cousue de fils très colorés. 

Il y avait aussi dans ce spectacle tout à la préciosité quelques additions street-wear, comme une étonnante doudoune Chanel. Et la marque s’est offert un petit coup de jeune en allant chercher le rappeur Kendrick Lamar pour une collaboration musicale. 

Seconde vedette du jour, Armani a proposé à ses invités - au premier rang desquels les actrices Glenn Close et Gwyneth Paltrow ou... le footballeur Ronaldo – «un voyage entièrement imaginé, de l’Occident à l’Orient», selon les notes du défilé, non sans rappeler l’esthétique de la deuxième saison de la série à succès White Lotus, qui emmène ses vacanciers en Sicile. Etapes de ce périple : l’Asie avec déshabillés façon kimonos, l’Espagne avec des vestes courtes de torero et des sacs à main rappelant un éventail, ou encore le Moyen-Orient avec des pantalons vaporeux ou resserrés aux chevilles. Le tout dans des tons rose pâle, vert jade, bleu clair ou nuit, réhaussés de dentelles, broderies et brillants.

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