Développer un tourisme qui profite réellement aux habitants de la localité connue non seulement pour ses eaux thermales mais également pour ses belles montagnes.
Au milieu de la station thermale et de l’unique hôtel de hammam Melouane, appartenant au même investisseur (privé), se dresse un toboggan de fortune depuis une dizaine d’années.
Posé sur les lieux dans le cadre de l’expansion de l’investissement et la mise en place d’un espace de jeux et de divertissement, surtout au profit des enfants, ce toboggan est sale et délaissé, offrant une scène désolante à un endroit censé être touristique par excellence. «Ça gâche vraiment l’endroit touristique et ça donne une impression d’un laisser aller qui perdure dans le temps», regrette un habitué des eaux thermales de Hammam Melouane.
En constatant cette flagrante démission de la part de l’investisseur et ce décor de chao se dégageant de ce fameux espace où est posé le toboggan de fortune en question et jamais exploité, Ali Djerrouddi, élu à l’APW de Blida et habitant à Hammam Melouane, réitère son appel au propriétaire de la station thermale afin d’aménager le site et ne pas le laisser à l’abandon. «Une dizaine d’années d’abandon, c’est quand même beaucoup.
Nous sommes dans un endroit touristique et il y a des normes à respecter», a-t-il insisté, regrettant dans la foulée que sa commune ne profite pas beaucoup de l’argent généré par le tourisme, car le siège social du propriétaire du complexe touristique est situé dans une autre commune.
Même chose pour la carrière de l’extraction du gravier. «Cette carrière engendre beaucoup de poussière et pollue l’environnement, endommage nos routes à cause des va et vient incessants des poids lourds. Finalement, c’est l’APC qui paie les pots cassés. Le siège de la carrière étant aussi situé ailleurs», explique-t-il.
Potentialités naturelles
Pour lui, «une chose est sûre, l’argent des impôts part ailleurs, et surtout pas dans les recettes de notre commune». «Il y a juste les vendeurs de galettes traditionnelles et de fruits et légumes bio qui en tirent plus ou moins profit, puisque cela dépend aussi des saisons surtout».
«Mais cela reste un gagne pain pour eux, mieux que rien !», se réjouit-il, d’autant que ces vendeurs sont issus de familles déshéritées ou juste moyennes. Mais son souhait est de développer un tourisme qui profite réellement aux habitants de sa localité connue non seulement pour ses eaux thermales mais également pour ses belles montagnes.
Dans ce sens, il lance un appel aux potentiels investisseurs intéressés par l’exploitation de la forêt Bousserdina, située entre Hammam Melouane centre et Magtaa Lazreg, et ce, à des fins récréatives. «Sa superficie dépasse les deux hectares. Il serait donc intéressant, vu les potentialités naturelles qu’elle offre, de l’exploiter pour le bien-être des familles.
Y créer de petits restaurants avec des plats de montagne et des fruits et légumes bio, des petits locaux dédiés à l’artisanat me semble intéressant pour offrir un service de qualité aux visiteurs, répondant surtout à la vocation de la région et contribuer à la création de l’emploi et de la richesse», propose l’élu Ali Djerroudi, en insistant sur la préservation du site naturel s’il est exploité. L’appel est donc lancé reste de chercher une formule pour s’entendre avec les propriétaires des lieux, et ce, dans le cadre de la formule gagnant-gagnant.
Entrée en exploitation de 5 forages d’eau
Cinq forages d’eau sont entrés en exploitation mercredi dans la wilaya de Blida, au titre des efforts d’améliorations de l’alimentation en eau potable (AEP). Sur ce nombre de forages d’eau mis en service par le wali, Brahim Ouchene, deuxd’une capacité de 700 m3/jour ont été réalisés dans la commune de Meftah, à l’extrême est de Blida, destinés à renforcer l’AEP des habitants du pôle urbain le Moudjahid Ahmed Ferroukhi (Haouch Errih).
Ces deux forages s’ajouteront aux trois autres déjà réalisés au profit de ce nouveau pôle urbain comptant des milliers de logements pour la couverture des besoins de ses habitants en eau, rappelle-t-on. Un troisième forage a été mis en service au niveau des cités Laghraba et Halouia dans la commune de Soumaâ, tandis que deux autres sont entrés en exploitation à Bouinane et Blida.
La réalisation de ces forages s’inscrit dans le cadre du programme d’urgence affecté à la wilaya au titre de l’exercice en cours (2024) portant réalisation, équipement et électrification de 42 forages et la réhabilitation de 7 autres dont le débit a baissé, a expliqué le directeur des ressources en eau, Abdelkrim Allouche.
Le même responsable a souligné la réception à ce jour, au titre de ce programme mis en œuvre pour une enveloppe globale de 900 millions de dinars de 35 forages d’eau, tandis que le reste le sera avant la fin du mois de septembre. Une fois totalement opérationnel, ce programme assurera un apport d’eau supplémentaire de près de 25 000 m3/j au profit de la wilaya, dont le volume de production est actuellement estimé à 210 000 m3/jour, selon la même source.