Guinée-Bissau : le président Embalo dénonce «une tentative de coup d'État»

03/12/2023 mis à jour: 03:25
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Le président de la Guinée-Bissau a condamné fermement une « tentative de coup d'État » survenue ce samedi, qui a entraîné des affrontements entre l'armée et des éléments des forces de sécurité, provoquant au moins deux décès. 

De retour à Bissau après sa participation à la COP 28 à Dubaï, le président Umaro Sissoco Embalo a déclaré à la presse que cette tentative de coup d'État aurait des « conséquences graves ».

« J'étais à Dubaï où j'ai pris part à la COP 28. Je ne pouvais pas rentrer à cause de la tentative de coup d'État. Je tiens à vous dire que cet acte aura des conséquences graves », a-t-il souligné. Le président a également noté des indices précurseurs, affirmant que ce coup d'État avait été planifié avant le 16 novembre, date marquant le 50e anniversaire des forces armées.

Les affrontements ont éclaté entre la Garde nationale, retranchée dans une caserne au sud de la capitale Bissau, et les forces spéciales de la Garde présidentielle dans la nuit de jeudi à vendredi, résultant en au moins deux décès, selon un responsable militaire. La situation s'est calmée vendredi matin avec l'annonce de la capture ou la reddition du commandant de la Garde nationale, le colonel Victor Tchongo.

Les événements ont débuté lorsque des éléments de la Garde nationale ont pénétré les locaux de la police judiciaire pour extraire le ministre de l'Économie et des Finances, Souleiman Seidi, ainsi que le secrétaire d'État au Trésor public, Antonio Monteiro. Les deux membres du gouvernement étaient interrogés par la police judiciaire, sur instruction du procureur général nommé par le président, au sujet d'un retrait de dix millions de dollars des caisses de l'État.

Le président a souligné l'importance du respect de l'État de droit, affirmant que le colonel Tchongo a été envoyé pour exfiltrer Souleiman Seidi, et a annoncé la mise en place d'une commission d'enquête lundi. Il a également insisté sur le fait qu'un coup d'État visait le président de la République, commandant en chef des armées, et a rappelé la longue histoire d'instabilité politique chronique en Guinée-Bissau, marquée par plusieurs coups d'État depuis son indépendance du Portugal en 1974, le dernier en février 2022.

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