Ghaza et les Territoires palestiniens occupés boucleront, dans quelques jours, une année de bombardements intensifs commis par l’armée d’occupation israélienne. Lancée au lendemain de l’opération «Déluge d’Al Aqasa» du 7 octobre 2023, l’agression israélienne s’est poursuivie sans cesse, réduisant en ruines la bande de Ghaza et faisant l’un des bilans les plus macabres de l’histoire de l’humanité, avec des milliers de morts, de blessés et de déplacés forcés.
C’est le premier génocide du XXIe siècle. Les autorités palestiniennes de la Santé ont indiqué, hier, que le bilan de cette agression génocidaire contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 41 586 martyrs et 96 210 blessés. Durant les dernières 24 heures, indique la même source, «au moins 52 Palestiniens sont tombés en martyrs et 118 autres ont été blessés» lors de quatre raids de l’armée d’occupation.
Les autorités palestiniennes de la santé ont indiqué que plusieurs martyrs sont toujours sous les décombres et sur les routes et que les forces de l’occupation empêchaient les ambulances et les équipes de la Protection civile de leur porter secours. Hier matin, rapporte l’agence palestinienne Wafa, quatre personne ont été également tuées à l’aube dans le bombardement des camps de Maghazi et de Nuseirat dans la bande de Ghaza centrale, parallèlement à la démolition d’immeubles résidentiels dans la ville.
«Selon des sources locales, les équipes de la Défense civile ont récupéré des martyrs et un certain nombre de blessés à la suite du bombardement d’une maison habitée appartenant à la famille ‘’Harb’’ dans le bloc C à Nuseirat au milieu de la bande», rapporte la même agence. Un autre citoyen est tombé également en martyr, ajoute le même média, lors des tirs d’artillerie de l’occupation visant la rue Salah Al Dine, au large du camp de Nuseirat. L’armée d’occupation a également intensifié ses raids visant la route reliant les camps de Maghazi et de Burij au milieu de la bande, les quartiers de Zeytoun et Sabra au sud-est de la ville de Ghaza.
«Longue guerre»
Par ailleurs, l’occupation a envahi plusieurs régions en Cisjordanie occupée. Citant des sources locales, l’agence palestinienne affirme que les forces d’occupation israéliennes ont pris d’assaut la ville d’Azzun, à l’est de Qalqilya. Plusieurs véhicules de l’occupation ont sillonné les rues de la ville, au milieu de tirs nourris. «Nos sources ont indiqué que les forces d’occupation étaient stationnées dans la zone et ont ouvert le feu sur les véhicules des citoyens, mais aucun blessé ni arrestation n’a été signalé», affirme Wafa. De plus, les forces d’occupation israéliennes ont pris d’assaut le camp d’Aqabat Jabr, à Jéricho, et ont attaqué des jeunes hommes près de la ville d’Al Auja, dans le Nord.
«Des sources locales ont indiqué que les soldats d’occupation ont pris d’assaut le camp avec plusieurs véhicules, ont sillonné les quartiers et les rues du camp et étaient stationnés dans le quartier d’Al Salami, en attaquant des maisons. Au même niveau, les soldats de l’occupation ont maltraité un groupe de jeunes hommes près de la ville d’Al Auja, en les battants et en aspergeant leurs visages de gaz toxiques. Certains d’entre eux ont été transférés à l’hôpital gouvernemental de Jéricho», précise la même source. A Naplouse, les forces d’occupation israéliennes ont pris d’assaut le camp de Balata, à l’est du gouvernorat, comme elles ont attaqué la ville de Jaba, au sud de Jénine.
La poursuite de l’agression et du génocide israéliens à Ghaza et dans plusieurs régions palestinienne confirme l’impuissance de la communauté internationale. Multipliant, depuis plusieurs mois, les réunions et des résolutions, l’ONU et ses instances peinent à mettre fin à cette agression. Une agression qui risque, selon le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, de se transformer en «une longue guerre» à la suite de l’escalade sioniste en Palestine occupée, en particulier à Ghaza et au Liban.
«Nous nous dirigeons vers une longue guerre», a déclaré le responsable européen à des journalistes après un Conseil de sécurité consacré à la bande de Ghaza. Josep Borrell a en outre déploré que personne ne puisse «arrêter» Netanyahu. «Nous mettons toute la pression diplomatique pour un cessez-le-feu. Mais personne ne semble capable d’arrêter Netanyahu, que ce soit à Ghaza ou en Cisjordanie», a-t-il dit.
Et d’ajouter : «A quelques semaines de la présidentielle américaine du 5 novembre entre Donald Trump et Kamala Harris, la situation au Proche-Orient doit impliquer la communauté internationale.»