Les propos polémiques de Donald Trump ont suscité une avalanche de réactions outrées de la part des chancelleries occidentales.
Lors d’une conférence de presse tenue le mardi 7 janvier, Donald Trump, futur président des États-Unis, a refusé d’exclure l’utilisation de la force pour annexer le Groenland, un territoire autonome du Danemark. Il a qualifié son contrôle de « nécessité absolue » pour la sécurité mondiale, en invoquant l’importance stratégique et les ressources potentielles de l’Arctique face aux ambitions de la Chine et de la Russie.
Une réunion d’urgence au Danemark
En réponse, la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a convoqué une réunion avec les chefs de partis pour discuter des mesures à prendre. Le ministre des Affaires étrangères, Lars Løkke Rasmussen, a souligné l’importance de garder son calme, déclarant : « Nous devrions ralentir un peu notre rythme cardiaque. »
Réactions internationales contrastées
Italie : une déclaration adressée à la Chine
La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a estimé que les propos de Trump étaient surtout un message à destination de la Chine. Lors de sa conférence de presse annuelle, elle a exclu une tentative réelle d’annexion par les États-Unis.
Royaume-Uni : une position prudente
David Lammy, chef de la diplomatie britannique, a refusé de condamner les propos du président élu, affirmant : « Je n'ai pas pour but de condamner notre plus proche allié. »
Russie : un intérêt stratégique
Le Kremlin a exprimé sa vigilance face aux déclarations de Trump, rappelant que l’Arctique fait partie des intérêts nationaux russes. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a tenté de comparer cette situation avec les annexions controversées de régions ukrainiennes par la Russie en 2022.
Union européenne : un rappel à la souveraineté
La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a réaffirmé que « le Groenland fait partie du Danemark » et a insisté sur le respect de l’intégrité territoriale du territoire. Elle a toutefois salué l’intérêt porté par Trump à l’Arctique en tant que région stratégique et clé dans la lutte contre le changement climatique.
Condamnations de Paris et Berlin
Contrairement à Londres et à Bruxelles, Paris et Berlin ont vivement critiqué les déclarations du président élu, jugeant ces ambitions expansionnistes inacceptables.
Un débat mondial sur l’Arctique
Les déclarations de Donald Trump relancent les tensions autour de l’Arctique, région d’importance croissante sur le plan stratégique, énergétique et climatique. Ce nouvel épisode met en lumière les rivalités entre grandes puissances pour le contrôle de cette zone essentielle, tout en posant la question du respect des souverainetés nationales.