La décision de mettre fin au débrayage dépend de la concrétisation des promesses du ministère.
Alors qu’ils entament leur quatrième mois de grève, les étudiants de 2e, 3e et 4e années de chirurgie dentaire, dépendant de l’université Salah Boubdiner (Constantine 3), maintiennent leur mouvement jusqu’à jeudi prochain.
Un délai accordé aux responsables concernés pour concrétiser les revendications des étudiants, en particulier celles liées aux conditions des études et la disponibilité des moyens nécessaires pour leur formation.
Cette décision est survenue, selon les grévistes, après le déplacement d’une commission ministérielle sur les lieux au mois de mars dernier. «Nous avons reçu des promesses de la part du ministère pour prendre en charge nos revendications, particulièrement l’acquisition du matériel nécessaire, dont les fauteuils dentaires.
Ces derniers, pour rappel, existaient déjà depuis un bon moment au sein de la faculté sans être utilisés», a déclaré l’un des étudiants. Et de poursuivre que les grévistes se sont mis d’accord pour suspendre le débrayage le 14 avril, s’il y a un véritable changement et évolution de la situation. Ils ont réclamé également le transfert de leur département vers l’université Constantine 3.
Selon leur dire, le siège actuel de leur département a subi de graves dégradations. Dans le cas contraire, les étudiants ne reprendront plus les cours boycottés depuis janvier dernier.
Par ailleurs, l’administration de l’université concernée a publié sur sa page Facebook que des fauteuils dentaires neufs ont été réceptionnés. D’après la même publication, un bureau d’études a été chargé depuis environ deux mois pour établir un état des lieux, avant le lancement des travaux de réhabilitation prévus prochainement. Il est également mentionné qu’un budget supplémentaire a été accordé.
Il s’agit précisément de 3 millions de dinars alloués par l’université et 5 millions de dinars débloqués par la direction de la santé et de la population (DSP). Un budget total de 11 millions de dinars sera destiné pour l’achat des outils nécessaires pour les laboratoires.
On n’a pas manqué de souligner que cette enveloppe équivaut à 4 fois le budget débloqué annuellement pour ce volet, cela sans oublier la hausse des prix après la pandémie.
Cette publication a provoqué encore une fois l’ire des étudiants qui affirment qu’on est en train de tromper l’opinion publique rien de plus.
Pour rappel, les grévistes ont entamé ce mouvement pour dénoncer les conditions des études jugées catastrophiques, le manque des outils nécessaires pour leur formation, dont les fauteuils dentaires et la dégradation du peu qui existe. A cela s’ajoute le manque de stages pratiques sur terrain.