Le Syndicat autonome des fonctionnaires des impôts (SAFI) a entamé une grève de trois jours allant du 12 février jusqu’à aujourd’hui. Les quatre centres de proximité des impôts (CPI) des communes de Annaba, El Bouni, Berrahal et El Hadjar ainsi que le Centre des impôts (CDI) du chef-lieu de wilaya ont été pratiquement tous paralysés. Les contribuables de la wilaya de Annaba n’ont pas pu effectuer, en majorité, les opération liées aux différents services assurés par l’administration fiscale. Selon l’auteur du préavis de cette grève, déposé le 1er février 2023 au niveau de la direction générale des impôts et l’inspection du travail local, «si la plateforme des revendications du SAFI n’est pas satisfaite par la directrice des impôts de la wilaya de Annaba, notre syndicat prendra les mesures qui s’imposent». Signé par le secrétaire général du SAFI Annaba, Salah Bouchareb Lotfi, le préavis de grève renvoie vers une plateforme de revendications socioprofessionnelles dont El Watan détient une copie. Plusieurs dénonciations y ont été inscrites ayant trait aux «conditions de travail précaires», «mauvaise gestion au niveau du service comptabilité et les opérations de budget, la cause principale du retard dans la régularisation de la situation financière des employés», «le manque de moyens et équipements permettant aux travailleurs de s’acquitter de leurs tâches dans de meilleures conditions», «déficit dans les ressources humaines, notamment les agents de sécurité et les femmes de ménage, générant une pression sur l’ensemble des agents».
Rappelons que le Syndicat autonome des fonctionnaires des impôts (SAFI) est un nouveau représentant des travailleurs du secteur des impôts. Après une longue hibernation, il a entamé ses activités en novembre 2019. Depuis, il a pu grossir ses rangs pour faire adhérer quelque 90% des travailleurs sur un total de 17 000 employés du secteur des impôts lors de la dernière grève. Fort d’une base solide qui a détrôné l’UGTA, le SAFI compte ainsi manifester pour revendiquer régulièrement les droits des travailleurs de son secteur à l’effet de leur assurer les meilleures conditions socioprofessionnelles possibles.