Athènes a annoncé hier avoir empêché depuis le début de l’année quelque 40 000 migrants d’entrer en Grèce illégalement depuis la Turquie, par la frontière d’Evros, dans le nord-est du pays, rapporte l’AFP.
«Durant les quatre premiers mois de 2022, environ 40 000 migrants ont tenté d’entrer illégalement dans le pays et ont pu en être empêchés par la police des frontières», a déclaré le ministre de la Protection civile, Takis Theodorikakos, sur la chaîne de télévision Skai.
Le nombre de tentatives est élevé actuellement, car le niveau du fleuve Evros, qui marque la frontière entre la Grèce et la Turquie, est particulièrement bas. Selon M. Theodorikakos, la Turquie «n’est autorisée, ni à tolérer le trafic de gens désespérés ni à les aider» dans leurs tentatives de passage de la frontière. Athènes a également annoncé lundi avoir empêché une tentative de traversée de la mer Egée vers la Grèce à partir de la Turquie d’environ 600 personnes, la tentative la plus importante enregistrée cette année.
Les neuf bateaux ont été repérés dès leur départ, et les gardes-côtes grecs ont utilisé «des signaux visuels et sonores» pour les empêcher de passer dans les eaux grecques, selon Athènes.
Certains ont fait demi-tour et d’autres ont été interceptés par les gardes-côtes turcs. Selon une source du ministère des Migrations, le flot de migrants pour les quatre premiers mois de l’année est près de 30% plus élevé que pour la même période de l’an dernier. Et plus de 3000 demandeurs d’asile sont arrivés en Grèce cette année, dont 1100 le mois dernier, selon la même source.