Gestion des déchets : Coca Cola appelée à adopter Eco-Jem

12/01/2023 mis à jour: 05:18
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Même si l’Algérie possède son système public de reprise et de traitement des déchets d’emballages, appelé Eco-Jem (à but non lucratif et ayant son propre logo), plusieurs sociétés, qu’elles soient publiques, privées ou multinationales continuent d’utiliser notamment le logo français concernant le recyclage (Triman) sur les emballages de leurs produits. Karim Ouamane, DG de l’AND, fait de la pédagogie sur sa page Facebook pour sensibiliser les producteurs Algériens à adopter le logo et les concepts nationaux en matière de gestion des déchets et s’inscrire dans la démarche environnementale du pays. Photos à l’appui, il cite l’exemple de Hamoud Boualem, Ifri, Saïda, Cevital agroalimentaire... Ces dernières, et malgré leur importance et notoriété, ne se sont toujours pas inscrits au programme  Eco-Jem. «Certaines d’entre elles continuent d’utiliser les logos européens alors que l’Algérie s’est dotée d’un programme de son propre programmé de recyclage», regrette Karim Ouamane qui semble «intensifier» son programme de sensibilisation sur les réseaux sociaux ces derniers temps. «Ailleurs, les déchets d’emballage au même titre que les autres familles de déchets sont soumis au principe pollueur payeur. Les logos français par exemple sont utilisés ici à tort. Contre vent et marrées, l’AND est en train de promouvoir EcoJem, un logo algérien qui, une fois apposé sur un emballage, indiquerait que cette société de production de produits emballés verse une cotisation pour la prise en charge de ses emballages en post consommation. C’est une obligation réglementaire. Le logo EcoJem est investi d’une mission d’intérêt général, pour organiser et accompagner l’organisation de la filière, déchets d’emballages résultant de l’activité de ses adhérents. Sa mise en place et sa gestion sont confiées à l’Agence nationale des déchets», explique le DG de l’AND. Sur le site Internet de cette agence, il est mentionné que «l’AND apporte, en collaboration avec les différents acteurs concernés (collectivités locales, entités publiques, opérateurs économiques, consommateurs…) une solution globale et durable à la fin de vie des déchets d’emballages». Les adhérents de ce système sont les générateurs et/ou détenteurs de déchets d’emballage. Soit toute personne physique ou morale qui a emballé ou a fait emballer en Algérie des produits en vue de leur mise sur le marché national. Toute personne physique ou morale qui importe des produits emballés destinés à être commercialisés sur le marché national ou en vue de leur utilisation ; toute personne physique ou morale qui produit ou importe des emballages de service en Algérie en vue de les utiliser ou de leurs mises sur le marché national. Concernant l’adhésion au système Eco-Jem, il faut tout d’abord s’inscrire (sur le site) et mentionner les coordonnées complètes de son entreprise, remplir et transmettre sa déclaration, et ce, avant de recevoir ensuite une facture proforma et le contrat d’adhésion. Le paiement sera alors effectué une fois le contrat signé est transmis par email à l’adresse suivante [email protected], accompagné d’une copie du registre de commerce. Lorsque l’opération d’adhésion est validée, l’entreprise recevra l’attestation d’adhésion d’Eco-Jem qui lui donnera droit d’apposer le label d’Eco-Jem sur ses emballages. Concernant son financement, le système Eco-Jem est financé exclusivement par ses adhérents Il collecte les contributions et les droits d’adhésion des générateurs/détenteurs des déchets d’emballages pour les redistribuer aux acteurs chargés de la collecte, du tri, de la récupération et de la valorisation des déchets d’emballages dans le but de mettre en place des systèmes de reprise, de traitement et de valorisations des déchets d’emballages. La facturation se fera en application du barème tarifaire unitaire annuel et selon la déclaration annuelle de l’adhérent portant sur le poids total des emballages utilisés avant qu’ils ne soient séparés lors de la commercialisation, consommation ou l’utilisation. Le site Internet de l’AND rappelle que «le principe d’Eco-Jem en Algérie trouve dans beaucoup de pays d’autres appellations telles que le Point vert ou Green Dot et Ecolef en Tunisie. Il s’agit d’un concept avéré dans tous ces pays en tant que modèle de mise en œuvre de la responsabilité des producteurs en matière de pollution». La même source ajoute que «l’objectif principal des systèmes similaires à Eco-Jem dans le monde est de contribuer à la mise en œuvre de la responsabilité des producteurs autant qu’entreprises assujetties. Lorsqu’on aperçoit la représentation d’Eco-Jem sur un emballage, cela signifie que pour cet emballage, une contribution financière a été versée à l’organisme national de valorisation des emballages qui est le cas en Algérie ou ailleurs dans d’autres pays. En contrepartie, du paiement de cette contribution financière, les obligations réglementaires des sociétés (ou entreprises) industrielles et commerciales en termes de gestion des déchets d’emballages sont transférées à l’organisme en charge de l’organisation de la filière des déchets d’emballages. En conséquence, la principale tâche attribuée à l’organisme chargé du système tel qu’Eco-Jem ici en Algérie ou point vert ailleurs, c’est d’organiser une mise en œuvre efficace du système national de collecte et de valorisation et qu’elle soit appropriée aux emballages des produits. Évidemment, le système Eco-Jem ou du point vert a pour vocation d’assurer la récupération et le recyclage des déchets d’emballages de la manière la plus économiquement efficace et la plus écologique.

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