Gestion des déchets à Blida : Acquisition de 48 nouveaux bennes tasseuses

18/08/2024 mis à jour: 03:18
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Le centre-ville de Blida croule sous les détritus - Photo : D. R.

Il y a quelques jours, Brahim Ouchen, wali de Blida, avait annoncé à la presse l’acquisition de 48 nouveaux camions pour un montant de 71 milliards de centimes. Pour le wali, cette acquisition contribue à rendre Blida plus propre.

Il faut l’avouer, Blida connaît des problèmes de salubrité. Les ordures jonchent les trottoirs et les rues. Les bacs débordent... et le ramassage ne se fait pas régulièrement. En cause : les camions et bennes-tasseuses réservés à cet effet tombent souvent en panne à cause de leur surexploitation.

D’ailleurs, le parc de l’Epic chargé du nettoiement et du ramassage d’ordures abrite plusieurs camions qui attendent leur tour de maintenance. Mais une fois réparés, ils retombent en panne.

Il y a quelques jours, Brahim Ouchen, wali de Blida, avait annoncé à la presse l’acquisition de 48 nouveaux camions pour un montant de 71 milliards de centimes. Pour le wali, cette acquisition contribue à rendre Blida plus propre.

Et c’est le même responsable qui s’est montré déçu de l’état d’insalubrité dans lequel patauge Blida, lors de son installation, il y a environ une année. Peut-on alors espérer des jours meilleurs pour toutes les communes de la wilaya en matière d’environnement avec cette acquisition ? Certains se montrent optimistes.

D’autres estiment que 48 nouveaux camions c’est peu, dans la mesure où la wilaya de Blida compte 25 communes. Comment les dispatcher ? Le besoin reste énorme. «Le chef-lieu aura combien de camions, deux, trois. cinq.... ça reste peu. Blida-ville aura besoin à elle seule d’une dizaine de nouveaux camions pour pouvoir travailler convenablement.

Il nous faut surtout des camions qu’on mettra de côté pour les utiliser en cas de pannes des anciens camions. Nous ramassons environ 150 tonnes par jour lorsque le ramassage se fait au quotidien.

C’est quand même beaucoup et il nous faut les moyens de notre politique pour qu’on puisse relever le déf. Actuellement, nous travaillons avec huit camions seulement, lesquels sont souvent en panne», se désole un employé à Mitidja Nadhafa, section commune de Blida.

Accompagnement technique

L’environnement n’est pas seulement une histoire de camions. Mais de stratégie. À Blida, on procède à l’acquisition de camions de temps à autres et on change de directeur de l’établissement Mitidja Nadhafa pour diverses raisons sans pour autant arriver à rendre la ville propre.

Et même si on accuse souvent le simple citoyen d’incivisme, les endroits réservés officiellement au dépôt d’ordures sont souvent inondés de détritus, dénotant que le problème majeur réside dans la défaillance du ramassage de manière quotidienne.

Et dire qu’il y a des quartiers qui ne sont concernés par le nettoiement que deux fois par semaine seulement ! Selon l’ex-DG de l’Agence nationale des déchets (AND), Karim Ouamane, les pouvoirs publics ont institué le schéma communal de gestion des déchets ménagers.

Mais ce dernier n’est pas automatiquement pris en considération par les collectivités locales. Pour notre interlocuteur, il s’agit d’un outil de planification et de gestion au profit des communes à travers les acquisitions d’équipements et de la ressource humaine. «C’est un véritable tableau de bord qui permet à travers les évaluations permanentes d’ajuster et de faire des acquisitions d’appoint au cas où un besoin se manifeste», insiste t-il.

Et de conclure : «Il est clair aussi que les communes ont besoin d’un accompagnement technique permanent et de proximité. L’Etat algérien a mis en place les outils nécessaires à cet effet.»


 

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