L’AFP citant une source proche de la délégation du Hamas palestinien a indiqué qu’un round de négociations en vue d'une trêve dans la bande de Ghaza pourrait débuter «très probablement» dans la semaine à venir au Caire.
L’armée d’occupation israélienne s’acharne sur la bande de Ghaza. Cinq Palestiniens sont tombés en martyrs hier et d’autres ont été blessés dans de nouvelles frappes sionistes, selon des sources locales palestiniennes, citée par l’APS. Les mêmes sources ont révélé qu’un drone sioniste a bombardé l’école Ahmad Shawqy dans la ville de Ghaza, faisant trois martyrs. Il a ajouté qu’un avion sioniste a visé un groupe de citoyens palestiniens près du stade municipal en bord de mer dans le sud de la bande de Ghaza à Rafah, faisant un martyr et en blessant d’autres.
Un autre civil est tombé en martyr dans la zone de Muwasi à l’ouest de Rafah. Vendredi, l'aviation sioniste a bombardé une maison dans le camp de Nuseirat, faisant au moins 21 martyrs, dont 6 enfants et 5 femmes, alors que plusieurs autres ont été blessés, selon l'agence Wafa. En outre, une jeune fille est tombée en martyre lorsque l’artillerie sioniste a bombardé des tentes abritant des familles déplacées près de la partie ouest de Nuseirat.
En Cisjordanie, des colons sionistes ont agressé hier des citoyens palestiniens et leurs biens à l’est de Yatta, au sud de la ville d’El Khalil, selon des sources locales palestiniennes. Rateb Jabour, coordinateur des comités régional et national de la résistance du mur d’apartheid et de la colonisation, a indiqué que les colons sionistes ont agressé un citoyen palestinien et ses fils, et ont détruit des panneaux solaires et volé du bétail.
Les forces d'occupation ont lancé, dans la nuit de vendredi à hier, une campagne d'arrestations ayant concerné 12 Palestiniens de Cisjordanie occupée dont d'anciens prisonniers, rapporte un communiqué conjoint publié par la Commission pour les affaires des prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens.
Les arrestations ont été menées dans les gouvernorats de Naplouse, Ramallah et Tulkarem, et ont été accompagnées d'agressions et de menaces contre les détenus et leurs familles, ainsi que d'actes de sabotage et de destruction des maisons des Palestiniens, ajoute la même source. Le nombre total des arrestations, depuis le 7 octobre 2023, s'est élevé à plus de 11 900 en Cisjordanie, y compris à El Qods occupée, indique également le communiqué.
Le bilan de l'agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s'est alourdi à 44 664 martyrs et 105 976 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué hier les autorités palestiniennes de la santé. Au moins 52 personnes sont tombées en martyrs dans 4 nouveaux massacres de l'armée d'occupation sioniste ces dernières 24 heures, précise même source, qui a ajouté que 105 976 personnes avaient été blessées dans la bande de Ghaza depuis le début de l'agression sioniste génocidaire.
Les autorités palestiniennes de la santé ont indiqué qu'un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvaient encore sous les décombres et sur les routes, et que les forces d'occupation empêchaient les ambulances et les équipes de la Défense civile de leur porter secours.
Nouveau round de négociations ?
La rapporteuse spéciale des Nations unies pour la Palestine, Francesca Albanese, a déclaré qu’il était temps de prendre les mesures nécessaires et de tout faire pour mettre fin à la «brutalité» sioniste dans la bande de Ghaza, a rapporté hier l'agence Wafa. Mme Albanese s'exprimait lors d'un discours prononcé vendredi à l’université autrichienne de Vienne, intitulé «la guerre (sioniste) nettoyage ethnique colonial».
La rapporteuse de l'ONU a également affirmé que l'entité sioniste avait «commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité à Ghaza», ajoutant que ce qui s'y passe «ne peut pas être décrit comme une simple guerre, où il y a aussi des bases pour la guerre, mais ce qui se passe là-bas est une destruction de masse». L’AFP, citant une source proche de la délégation du Hamas palestinien, a indiqué qu’un round de négociations en vue d'une trêve dans la bande de Ghaza pourrait débuter «très probablement» dans la semaine à venir au Caire.
«Au vu des contacts avec les médiateurs, nous nous attendons à ce que débute au Caire un nouveau round de négociations très probablement cette semaine pour discuter d'idées et propositions concernant un cessez-le-feu et un échange de prisonniers» palestiniens détenus par Israël et d'otages emmenés à Ghaza le 7 octobre 2023, a déclaré hier cette source sous le couvert de l'anonymat. «Les Egyptiens, les Qataris, les Turcs et d'autres parties font des efforts louables pour mettre fin à la guerre (...)», selon cette source.
Le Qatar, tout comme les Etats-Unis et l'Egypte, a mené pendant des mois des négociations infructueuses en vue d'une trêve à Ghaza, mais l'émirat du Golfe a jeté l'éponge début novembre en suspendant sa médiation, reprochant à Israël et au Hamas de ne pas faire preuve «de volonté et de sérieux».
Jeudi, une source proche des discussions a indiqué que le Qatar avait «repris la médiation». «Les médiateurs ont repris la communication et les négociations avec le Hamas et Israël pour entamer un nouveau cycle de discussions visant à parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Ghaza», a déclaré hier, à l'AFP, Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas. Le Hamas «a informé les médiateurs cette semaine qu'il était prêt à faire preuve de flexibilité pour parvenir à un accord», a assuré Bassem Naïm, et pour «le mettre en œuvre, y compris un calendrier (...) pour le retrait total des forces israéliennes des zones clés» de Ghaza.
Parmi elles, il cite le corridor de Philadelphie, qui est la bande frontalière avec l'Egypte, et celui de Netzarim, cette zone tampon aménagée par l'armée israélienne et qui coupe le nord de la bande de Ghaza du reste du petit territoire palestinien.
De son côté, le Premier ministre du Qatar a dit hier avoir constaté «un nouvel élan» pour les négociations en vue d'une trêve dans la bande de Ghaza à la suite de l'élection de Donald Trump, après avoir suspendu le mois dernier sa médiation entre Israël et le Hamas. «Nous avons senti, après l'élection, que la dynamique revenait», a déclaré Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani au Forum de Doha, une conférence pour le dialogue politique international, faisant état de "beaucoup d'encouragements de la part de la nouvelle administration afin de parvenir à un accord, même avant que le président n'entre en fonction".
Il a expliqué qu'en dépit de "quelques différences" dans l'approche, il n'y avait pas de "désaccord" entre l'administration du président Joe Biden et celle à venir de Donald Trump "sur l'objectif lui-même, qui est de mettre fin à la guerre". Le Qatar, ainsi que les Etats-Unis et l'Egypte, ont animé pendant des mois des négociations infructueuses en vue d'une trêve à Gaza et de la libération des otages détenus dans le territoire palestinien.
En novembre, Doha a jeté l'éponge, précisant qu'elle ne reprendrait ses efforts que lorsque le Hamas et Israël feront preuve de "volonté et de sérieux". Jeudi, une source proche des discussions a indiqué à l'AFP que le Qatar avait repris sa médiation. Selon le ministre qatari, les "encouragements" de la nouvelle
administration américaine a influencé la décision du Qatar de remettre les négociations "sur les rails". "Nous espérons faire avancer les choses le plus rapidement possible et nous espérons que la volonté des parties de s'engager de bonne foi se maintiendra", a encore déclaré Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.