Français détenus en Iran : Rassemblement à Paris pour la libération des septs prisonniers

29/01/2023 mis à jour: 03:42
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Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées hier à Paris pour réclamer la libération immédiate des Français détenus en Iran et dénoncer «la politique implacable de prises d’otages» du régime iranien. Rassemblées derrière une grande banderole portant l’inscription «Liberté pour les otages en Iran», les familles des détenus brandissaient des photos de leurs proches. «Nous, familles et amis, sommes de plus en plus nombreux à connaître l’insupportable détresse d’avoir un proche détenu par le régime iranien», a déclaré Noémie Kohler, sœur de Cécile Kohler, une enseignante arrêtée en mai avec son compagnon Jacques Paris, sous l’accusation d’espionnage.

Officiellement, sept Français sont détenus en Iran. Ils «subissent des conditions de détention inhumaine, l’isolement cellulaire, des interrogatoires sans fin, l’extorsion de faux aveux, de parodies de procès», a déclaré mme Kohler. «Chaque jour de plus est un jour de trop. Nous demandons leur libération immédiate et inconditionnelle», a-t-elle dit. Les détenus «sont à bout de souffle, ils sont affaiblis psychologiquement, physiquement, sans perspective», a déclaré de son côté Blandine Brière, la sœur de Benjamin Brière, arrêté en mai 2020 et condamné à huit ans et huit mois d’emprisonnement pour espionnage. Les soutiens de la chercheuse Fariba Adelkhah, arrêtée en juin 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, et de Louis Arnaud, arrêté le 28 septembre, étaient également présents. Les autres détenus sont un Franco-Irlandais de 64 ans Bernard Phelan, détenu depuis début octobre et dont l’état de santé inquiète sa famille et les autorités françaises, ainsi qu’une autre personne dont l’identité n’a pas été dévoilée. Plusieurs dizaines d’Occidentaux sont détenus en Iran, décrits par leurs soutiens comme des innocents utilisés par les Gardiens de la révolution comme moyen de pression et monnaie d’échange.

Téhéran et les grandes puissances occidentales essaient en vain de ressusciter un accord international de 2015 sur le nucléaire iranien. Par ailleurs, les Occidentaux ont pris toute une série de sanctions contre les responsables impliqués dans la répression du mouvement de contestation populaire en cours en Iran depuis la mort en septembre de Mahsa Amini, une jeune Kurde-Iranienne arrêtée par la police des mœurs. Téhéran a également été sanctionné pour avoir fourni des drones à la Russie pour sa guerre en Ukraine. Des pays, comme la France, n’hésitent plus à accuser Téhéran de pratiquer une politique d’«otages d’Etat».

Fin décembre, le ministère français des Affaires étrangères avait assuré que la mobilisation des autorités pour faire libérer les sept ressortissants restait «totale».

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