L’une des principales causes de l’arrêt de la SDEM (station de dessalement de l’eau de mer) de Fouka (Tipasa) est la pollution de la mer.
Les problèmes à l’origine des arrêts techniques de ces unités de production de l’eau potable à partir de la mer avaient été déclarés lors de la dernière journée d’étude sur la sécurité hydrique organisée par l’UDES (Unité de développement des équipements solaires), un centre de recherches à Bou-Ismaïl.
Lors d’un point presse tenue à l’issue de sa visite de travail effectuée, mardi dernier, dans la wilaya de Tipasa, Mme Samia Moualfi, ministre de l’Environnement, irritée par la question inattendue, a demandé au journaliste d’El Watan de mettre à l’arrêt son enregistreur. Néanmoins sur insistance, en dépit de la fuite en avant du membre du gouvernement, elle a quand même répondu «en off» à la question relative à la pollution des eaux de mer, la première cause des arrêts techniques de la SDEM de Fouka. «La SDEM, ce n’est pas moi, mais elle est la cause des arrêts techniques, donc la perturbation de l’AEP au niveau des communes», demande-t-on.
«Je ne peux pas me prononcer sur un secteur qui ne me concerne pas, la SDEM dépend d’un autre ministère, là où je passe, je n’entends parler que du ministère de l’Environnement, or, sachez qu’une commission interministérielle issue de 12 secteurs existe, notre ministère est un garde-fou et assure le secrétariat de cette commission, nous intervenons en dernier. Je ne peux pas délivrer un document, si les autres ministères ne délivrent pas le document pour résoudre le problème.
Notre ministère applique la loi. Du moment que vous me dites que les autres avaient fait des déclarations sur le sujet, à mon tour je viens de vous le dire», affirme-t-elle. Selon ses déclarations, Mme Samia Moualfi insiste et affirme que son ministère a une stratégie large, longue et profonde, en indiquant que son institution a une stratégie spéciale pour chaque wilaya.
Un discours qui ne répond pas concrètement aux préoccupations de la politique environnementale, de surcroît à la veille de la saison estivale. Le directeur de la SDEM de Fouka persiste : «La pollution de la mer et les déversements des eaux usées dans la mer sont à l’origine des arrêts sporadiques de la SDEM, entraînant des perturbations dans la distribution de l’eau potable, de surcroît avec l’arrêt depuis longtemps de la STEP de Bou-Ismaïl qui attend sa mise en service ».