La station de dessalement de Fouka fait partie du programme complémentaire relatif à la réalisation de cinq SDEM.
Dans l’après-midi de jeudi, le ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, s’est rendu à la 2e station de dessalement d’eau de mer (SDEM) de Fouka (Tipasa), afin de s’enquérir de l’état d’avancement de ce projet lancé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la célébration du 61e anniversaire de la Fête de l’indépendance et de la jeunesse. La SDEM 2 de Fouka fait partie du programme complémentaire relatif à la réalisation de cinq stations, dont la capacité totale de production journalière de l’eau potable s’élève à 1,5 million de mètres cubes.
Les besoins de l’Algérie seront satisfaits à 40% à l’issue de la mise en service des cinq ouvrages. L’entreprise publique Cosider avait été chargée de la réalisation du projet SDEM 2, implanté dans un site très difficile sur une bordure Est du littoral de la wilaya de Tipasa. «Je sais que les conditions de travail étaient très pénibles sur un relief difficile», a indiqué M. Arkab, accompagné, lors de cette visite par les PDG de Sonatrach, de Cosider et de l’AEC.
Le taux d’avancement du projet a atteint 92%. Les essais de la mise en marche des équipements sont déjà entamés. Arkab n’a pas pu dissimuler son émotion, mais a affiché sa satisfaction du résultat en un laps de temps court, dans le strict respect des délais. Néanmoins, il a exhorté les gestionnaires du projet SDEM 2, à leur tête le jeune ingénieur Fouad Meslik, et les travailleurs à faire un effort.
«Je sais de quoi vous êtes capables, je vous demande de booster votre effort et rendre opérationnelle cette SDEM au début du mois de février, car avec l’arrivée du Ramadhan, le président de la République et le gouvernement souhaitent voir les populations des wilayas d’Alger et de Blida satisfaites de la disponibilité de l’eau potable à partir de cette SDEM. Savez-vous que réaliser un projet de cette envergure en 24 mois signifie que notre pays possède la compétence et la maîtrise en matière de construction des SDEM.
A cet effet, je vous annonce que le président de la République a décidé de lancer la construction de 6 autres SDEM, dès la mise en service de celle de Fouka, afin d’assurer la sécurité hydrique pour tout le pays à l’avenir», dit-il. Pour ce qui est de l’aspect relatif à la sécurité et la prévention dans le site, il y avait eu 25 séances de simulation d’interventions dans les différents compartiments de la SDEM, 105 séances de sensibilisation, tandis qu’il a été enregistré hélas 109 accidents du travail depuis le début des travaux en 2022.
L’apport de l’entreprise Sonatrach aura été considérable pour ce projet qui aura coûté 58 milliards de dinars. Arkab précise que «pas moins de 288 avions auront été nécessaires pour transporter les équipements dédiés aux 5 SDEM, depuis les pays fournisseurs issus des autres continents». La SDEM 2 de Fouka devra créer 1300 emplois, toutes catégories confondues, dont 500 issus de la wilaya de Tipasa.
Début de la phase des essais techniques à la station de Cap Blanc à Oran
Le groupe Sonatrach a annoncé, jeudi, le lancement de la phase des essais techniques à la station de dessalement d’eau de mer de Cap Blanc, dans la wilaya d’Oran, en prévision du démarrage de la distribution d’eau, indique un communiqué de l’AEC (Algerian Energy Company). Cette étape est la première phase pour faire fonctionner la station et la soumettre à des tests techniques complets, en prévision de son prochain démarrage, a-t-on précisé de même source.
A plein régime, cette station renforcera les capacités d’approvisionnement en eau potable de la wilaya d’Oran et des wilayas voisines telles que Sidi Bel-Abbès, Mascara et Aïn Témouchent, ajoute le texte. Avec une capacité de production atteignant 300 000 m3/jour, la station de Cap Blanc permettra d’alimenter en eau potable 3 millions d’habitants, a-t-on rappelé. Le projet de la station de Cap Blanc est réalisé par la Société algérienne de réalisation des projets industriels, sous la supervision de l’AEC, toutes deux filiales du groupe Sonatrach, souligne la même source.