Au total, 25 dirigeants de pays africains sont dans la capitale chinoise ou ont confirmé leur présence au sommet du Forum sur la coopération Chine-Afrique. Le sommet est le plus grand rendez-vous diplomatique organisé à Pékin depuis la pandémie de Covid-19. Il doit s'achever demain.
Le président chinois, Xi Jinping, a reçu hier à Pékin une vingtaine de dirigeants africains pour le banquet d'ouverture du neuvième Forum sur la coopération Chine-Afrique (Focac), sur fond de promesses de coopération dans les infrastructures, l'énergie et l'éducation, rapporte l’AFP.
Deuxième économie mondiale, la Chine est le premier partenaire commercial du continent africain, avec des échanges bilatéraux à hauteur de 167,8 milliards de dollars (151,8 milliards d'euros) au premier semestre 2024, selon les médias officiels chinois. Ils étaient estimés à 282 milliards de dollars en 2023.
Elle a envoyé ces deux dernières décennies des centaines de milliers d'ouvriers et d'ingénieurs en Afrique pour construire de grands projets, et gagné un accès privilégié aux vastes ressources naturelles africaines, notamment le cuivre, l'or et le lithium. Au total, 25 dirigeants de pays africains sont dans la capitale chinoise ou ont confirmé leur présence au sommet du Forum sur la coopération Chine-Afrique.
Le sommet est le plus grand rendez-vous diplomatique organisé à Pékin depuis la pandémie de Covid-19. Il doit s'achever demain. Le président chinois prononcera un discours aujourd’hui, lors de la cérémonie d'ouverture du sommet.
Xi Jinping est «un vrai ami de l'Afrique», a assuré cette semaine la presse officielle chinoise, insistant sur les liens entre Pékin et le continent qui ont atteint de «nouveaux sommets» depuis son arrivée au pouvoir.
«Sanctions illégales»
Les prêts des banques publiques chinoises ont ainsi permis de financer de nombreuses infrastructures destinées à doper la croissance africaine (voies ferrées, ports, routes, entre autres). Ils ont aussi soulevé des interrogations, car ils ont contribué à creuser l'endettement de certains pays.
Le président chinois a déjà eu ces derniers jours des entretiens en tête-à-tête avec une dizaine de dirigeants africains arrivés à Pékin, selon un décompte des médias chinois. Lors de sa rencontre mardi avec Bola Tinubu, le président du Nigeria, l'un des pays africains ayant le plus emprunté à la Chine, Xi Jinping a appelé à une plus grande coopération dans le «développement des infrastructures, de l'énergie et des ressources naturelles», a rapporté l'agence d'Etat Chine nouvelle.
Et quand il a reçu son homologue du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, le même jour, il a promis une collaboration en termes d'«investissements, de commerce, d'infrastructures, de ressources naturelles» et dans d'autres domaines.
Il lui a aussi apporté son soutien face aux «sanctions illégales» imposées par les Etats-Unis, qui accusent le gouvernement zimbabwéen de corruption et de violations des droits humains.
Mais le montant des prêts accordés par la Chine aux pays africains l'an passé, 4,61 milliards de dollars (4,2 milliards d'euros), est en net recul par rapport aux sommets atteints en 2016, où ils s'élevaient à près de 30 milliards de dollars (27 milliards d'euros).
Le sommet de cette semaine intervient aussi sur fond de concurrence croissante entre les Etats-Unis et la Chine en Afrique, en matière d'influence politique et d'accès aux ressources naturelles.